PART XLI

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Si vous venez de manger ou si vous ne supportez pas les scènes "gores", je vous conseille de ne pas lire le début de ce chapitre, mais que la fin. 

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La mer en huile offrait au coucher de soleil un des plus tableaux qu'avait pu voir Yuji de sa vie. La ville de Kushiro était réputée pour être une de celles qui offrait un des plus beaux coucher de soleil au monde avec une localisation idéale, située au nord-est du pays.

Les rayons rougeâtres se reflétèrent sur le jeune visage du Nunchaku qui était teinté d'une certaine émotion quand il regardait ce paysage à couper le souffle. Cela lui rappelait le regard qu'il aimait tant du yakuza. Ce carmin si caractéristique qui avait toujours eu une lueur particulière quand ils se regardaient.

Le bruit des gyrophares qui approchaient le coupèrent dans sa rêverie. A regret il se détourna et vît Nanami accompagné de son équipe sortir de trois vans différents.

Le chef de police lui fît un signe de tête et fonça tout droit vers la scène de crime.

Dès qu'il était sorti de l'entretien avec Yuna, Yuji était venu directement ici dans son jet privé et avait demandé qu'on retrouve les images satellites de la ville datant d'un peu plus de deux mois.

La dernière image de Sukuna avait été prise ici dans cette usine désaffectée sur le port principal. Le reste des images avaient montrés une silhouette couverte de sang sortir seule de l'endroit.

Quand Yuji avait mis les pieds dans l'usine un haut-le-cœur l'avait pris. Bien que celle-ci soit fermée depuis un moment selon les locaux, il n'en restait pas moins une forte odeur de poissons dans les environs. Mais celle-ci n'était rien comparée à ce que retrouva Yuji dans une trancheuse hors-service non loin de là.

D'abord de longues traînées de sang étaient présentes au sol et ce fût avec crainte que Yuji et ses hommes les suivirent.

La scène qui s'en suivit était à vomir.

Des tripes quasiment intacte dégageant une forte odeur de putréfaction et de la chair rouge réduite en pâté coincée dans les lames de la trancheuses étaient présentes et une quantité impressionnante de mouches finissaient de déguster leur repas. Des empreintes de mains avaient fait des sortes de trous dans ce qu'il restait de chair et la version de Yuna se confirma dans l'esprit du jeune homme.

Cette cinglée avait dit vrai.

Ne supportant ni l'odeur ni la vue, il sortit de là au plus vite et vomit tout ce qu'il put en ayant les larmes aux yeux. Après avoir vu une telle monstruosité, il était sûr que le Nunchaku ne mangerait pas de sitôt.

Fébrile, il composa le numéro du chef de police qu'il savait en route pour venir ici.

« Ramenez une équipe scientifique avec vous », demanda-t-il faiblement.

« Des restes ? » répondit placidement Nanami.

« Oui... »

Et il raccrocha encore tremblant des images qu'ils venaient de voir. Todo et Mahito arrivèrent rapidement à son niveau pour le remettre sur pieds.

« Cela peut-être quelqu'un d'autre boss... » tenta le balafré.

« Vous faîtes pas d'illusions, les images ne mentent pas. »

« Il doit y avoir erreur », argua la jeune femme en mettant une main réconfortante sur son épaule.

Ils se regardèrent et Yuji hocha la tête non convaincu pour autant.

Des moments qu'il avait passé avec Sukuna sur l'île lui revinrent en tête  ; 'Tu es largement prêt pour reprendre les rênes du clan' avait dit ce dernier, « Ce sont des conneries, je suis loin d'être prêt ! », pensa-t-il en se mordant l'intérieur de la joue jusqu'au sang.

Il n'était de retour en ville que depuis quelques jours après qu'on vienne le récupérer lors de la disparition du yakuza lorsque Yuna, d'elle-même s'était rendue au poste de police en disant avoir tué son frère et s'était murer dans le silence le plus total jusqu'à ce qu'on retrouve le bras de Sukuna dans une des planques de l'Impératrice, en parfait état.

Le temps que la police ouvre une enquête et qu'ils aient des preuves, Yuji avait dû s'occuper du clan et devenir celui en charge malgré lui. Heureusement pour lui, les affaires allaient de bon train au sein des fléaux grâce à l'aide infaillible de Mahito et de Todo qui l'entouraient.

Depuis qu'ils avaient passé du temps ensemble sur l'île privé, Mahito était devenue une précieuse amie pour Yuji et inversement. Et le jeune chef était plus que ravi de cette nouvelle entente et avait donc remis Mahito à sa place initiale en tant que bras droit du clan.

Sortant de l'usine après avoir inspecté la scène de crime, Nanami enleva ses gants et s'approcha du jeune homme qui fixait l'horizon rougeâtre.

« Mes équipes vont analyser ce qu'il reste et on vous tiendra au courant. »

« J'ai également des images qui peuvent vous aider. »

« J'ai un service à vous demander. »

« Lequel ? »

« Yuna ne semble parler qu'à vous et il serait judicieux que vous reveniez la voir pour que l'enquête avance, expliqua-t-il en réajustant ses lunettes. Cela fait deux mois qu'elle est en prison et à part le fait qu'elle répétait qu'elle avait mangé son frère depuis que nous avions retrouvé le bras de Ryomen Sukuna, elle ne voulait rien dire de plus. »

Yuji ne répondit pas tout de suite étudiant la proposition avec le plus grand sérieux.

« Si vous êtes d'accord, bien sûr », rajouta l'inspecteur.

« Ce coup-ci, elle a semblé dire la vérité mais ce ne sera peut-être pas toujours le cas. »

« La presse, permettez-moi l'expression nous colle au cul pour avoir ne serait-ce qu'un indice de ce qu'il se passe réellement. Vous vous rendez bien compte que cette histoire c'est du jamais vu et que nous avons besoin d'avancer au plus vite. »

« Et que la police collabore ouvertement avec les yakuzas également, c'est du jamais vu », ajouta le jeune Oyabun en serrant son poing.

« Effectivement c'est pour cela que nous devons en savoir plus sur ce qu'il s'est réellement passé. D'ailleurs, à ce propos vous pouvez voir les enregistrements de sa garde-vue à ce moment-là puisqu'elle y mentionne le vol du collier technicolor. Il y a de fortes chance pour que ce dernier soit un élément central qui aurait tout déclenché entre les jumeaux. »

Le Nunchaku hocha la tête et sourit faiblement. Nanami semblait avoir déjà tout calculé.

« Je dois me préparer avec ça avant mon prochain tête à tête avec l'Impératrice, c'est ça ? »

« Au maximum, effectivement. Merci d'avance de votre coopération. »

Le chef de police lui fît un signe de tête et repartit avec son équipe aussi vite qu'ils étaient intervenus.

Le Nunchaku les regarda partir et rebascula son regard sur le crépuscule qui commençait doucement à se coucher.

Il prit une profonde inspiration et appela ses hommes qui se rassemblèrent autour de lui.

« Je ne crois pas en la mort de Sukuna, commença-t-il le regard sérieux, et celui qui ose penser l'inverse peut donner sa démission. Je doute à une mise en scène de la scène de la crime, mais comme vous tous je sais que Sukuna ne peut pas mourir aussi facilement. Dans les prochains jours, la police va effectuer son travail devant les caméras et nous...nous allons effectuer notre travail dans l'ombre, annonça-t-il sur un ton ferme. Je veux que la ville soit ratissée de fond en comble et que vous en connaissiez tous les recoins par cœur ! lança-t-il plus fort en les regardant un à un. En route ! »

La quarantaine d'hommes présent hochèrent la tête religieusement avant de répondre tous en cœur ;

« Oui, boss ! »

Et tous, sans exception, furent impressionnés par l'aura phénoménal qui se dégageait du jeune homme en cet instant même. 


Flawless fireWhere stories live. Discover now