Chapitre 15

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Julia me serre contre elle, me caressant, je sens ses seins dans mon dos. J'ai trop mangé, je suis allé deux fois me resservir de la raclette, j'ai cru que nos invités allaient vomir. Julia ne s'est pas laissé abattre non plus, je crois que c'est ce qui les a le plus énervés.

« Ç'a été avec les flics ?

— Oui, je les ai endormi. Demain matin, je les colle dans l'avion et nous passons à autre chose.

— C'est bien. Je vous ai suivi, j'ai écouté à la porte du bureau et préparé quelques coups quand je les ai entendu te poser des questions. D'un seul coup tu es devenu indispensable, la référence de McMurdo.

— C'est toi ?

— Oui.

— Glenn, je l'ai trouvé phénoménal. Il avait l'air complètement perdu.

— C'est qui Glenn ?

— Le gars des RH.

— Connais pas.

— Oh le con ! » rigolais-je avant que Julia dépose une bise sur ma tête.

« Bien sûr que j'ai été voir Glenn, il avait peur d'en avoir trop fait avec le coup de la morgue.

— C'était très bien. Je crois que c'est ce qui les a achevé. Fait chier, ma cicatrice me démange. »

Julia, délicatement, passe ses ongles autour et dessus avant de passer ses bras autour de moi.

« Merci Julia.

— Tout ce que tu veux, mon amour. Je sais ce que c'est.

— Dis, as-tu pris une décision ? Quand veux-tu partir ?

— J'ai envie de rester quelques jours, Henry va faire une Paella après-demain.

— Tu veux rester pour la bouffe ? », demandais-je en me retournant, me tenant à genoux, nue, devant elle.

« Ici, nous sommes comme dans une bulle, mon amour. Toi et moi dans une boule à neige, tu vois ce que je veux dire ? Qui sait ce qu'il se passera une fois dans l'avion, à Christchurch, aux États-Unis ? Ce sera forcément différent. Ici, il n'y a que nous deux.

— Tu as peur que le retour à la réalité nous sépare ?

— Oui.

— Mais nous ne pouvons pas rester indéfiniment ici. Toi tu ne devais rester que deux semaines.

— Tu es la big boss, maintenant, nous pourrions rester ici ?

— Nous abandonnons tout pour vivre ici, en Antarctique ?

— Pas de loyer, pas de facture. Tu gères officiellement la base, je...m'occuperai.

— Nous ne pouvons pas rester ici, Julia, voyons, ce serait comme nier la réalité et vivre dans une utopie, en restant enfermées, parce que ça caille dehors.

— Je sais, Emily. Mais admet que nous serions bien.

— J'admet, oui. Nous enlèverions la cloison pour réaménager notre petit nid d'amour.

— Voilà. Fais-moi l'amour maintenant, j'ai envie de toi. »

Une question me garde éveillée.

Où sont les mercenaires ?

Ils ne sont pas venu manger, je ne les ai croisé nulle part. Comme je n'ai pas pu suivre leur déplacement, je ne sais pas s'ils sont ici ou à Scott. Quelle que soit la raison de leur présence, c'est mauvais signe. Julia dort paisiblement, à moitié couchée sur moi, m'empêchant de bouger et d'aller faire un tour de garde. Demain matin, j'irai poser deux ou trois questions aux pilotes et au personnel d'équipage. La nuit est courte, mais sentir Julia dormir sur moi est agréable. Ça ne s'appelle pas une nuit, ni une nuit blanche, ça s'appelle une sieste. Je n'ai pas assez dormi aussi j'abuse de la douche pour m'aider à me réveiller, l'excuse pour mon apparence sera l'abus de la salle de sport ce matin pour éliminer les excès de la veille, ils n'auront aucun mal à le croire et souriront, sauf quand ils voient Julia passer en tenu de Yoga. Je crois qu'elle l'a fait exprès, il n'y a pas Yoga ce matin. Ils répondent à son sourire en la regardant mettre des saucisses dans un english muffin avec des œufs brouillés et mordre dedans de bon cœur. Julia vient de les écoeurer, alors qu'ils digèrent encore le repas de la veille.

Icy assignment - Reaper # 2Where stories live. Discover now