Gaal gui (Le navire)

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Point de vue Omniscient
18 heures 40

- Madame Lèye, c'est bien ça ?

- Oui, Gagnessiri Lèye.

Le guichetier tend un billet à la dame et lui souhaite un bon voyage. Elle l'a acheté en retard mais il y' avait heureusement une cabine qui avait un lit de libre.

Elle retourne à son siège et compose le numéro de quelqu'un. Après quelques sonneries, il décroche.

- Je suis à l'embarcadère et j'ai déjà acheté le billet, annonce-t'elle sans un bonjour.

- Bon voyage, Diama ! Ou devrais-je dire Gagnessiri ! Et remplis à bien ta mission.

Le ton de Saliou était goguenard, comme à son habitude.
Diama raccroche sans rien ajouter. Elle s'occupera une bonne fois pour toute de son cas après cette mission . . .

Kany
18heures 23

Le chargement des bagages était presque fini. Je suis exténuée, même si le soleil était couchée depuis quelques minutes. La brise marine soulevait par intermittence mes cheveux. J'ai enlevé ma perruque après avoir effectué les calculs de stabilité avec Ouly pour ne pas m'évanouir de chaleur.
En repensant à cette initiation aux méthodes de calcul de stabilité, mon cœur se serre de colère.

Flash back

Nous montons au quatrième pont du navire. Il est constitué de cabines dont celle que j'occupe en tant qu'élève-officier, de la cuisine et du restaurant pour les passagers. La visite est rapidement faite en ce qui concerne le repérage des enseignes sécurité et extincteurs et des issues de secours.
Au dehors du pont (partie extérieure), il y a deux grandes embarcations de sauvetage qui sont fermées hermétiquement et qui sont à largage automatique et manuel. D'autres radeaux de sauvetage sont là également, et des bouées sont fixées sur le bordé de muraille.

Hakil m'explique l'essentiel à comprendre et m'entraîne au cinquième et dernier pont. Là, en face des escaliers se trouvent les cabines officiers, c'est-à-dire des lieutenants pont et machine : Hakil le lieutenant de navigation, Mar le lieutenant de sécurité, Ouly la Second Capitaine, le Chef mécanicien,le Second Chef mécanicien, l'Electricien que je n'avais pas encore rencontré car n'étant pas encore descendue au local machine.
La cabine du commandant se trouve juste à côté de la passerelle après avoir passé une porte fermée avec un code que seuls les marins connaissent pour des raisons de sécurité. On me l'avait communiqué dès mon arrivée.

La passerelle est vide en ce moment. J'ai aperçu le commandant au quai depuis le troisième pont tout à l'heure alors il ne doit pas être dans sa cabine également. Hakil me montre du revers de la main l'ensemble des instruments de navigation.

- Tout ceci constitue ce que l'on appelle les aides à la navigation. Comme tu le sais déjà, ils se complètent mutuellement et il ne faut pas se focaliser sur l'un plus que l'autre.

- Exact, le radar, l'Automatic Identification System (AIS), le VHF, le GMDSS, le GPS, l'ECDIS, les cartes nautiques sont tous complémentaires pour mener un navire d'un port à un autre.

Il acquiesce.

- On va tester l'EPIRB et le transpondeur radar pour s'assurer de leur bon fonctionnement, propose-t'il en décrochant les deux appareils de leurs socles.

L'EPIRB ou Emergency Position-Indicating Radio Beacon est une radiobalise de localisation des sinistres, un transmetteur qui émet un signal dans la bande de fréquence 406 MHz en numérique en cas de détresse, d'urgence pour donner l'emplacement d'un navire, d'un avion ou d'une personne en détresse.