just me n him [TOME 2] H.S

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Je boucle ma troisième valise sous les regards de Lana qui est venue m'aider à faire mes affaires avant le départ de ce soir. Ma décision est prise. Les retrouvailles avec Harry, le départ de Matt et les conseils de Lana m'ont bien trop convaincu pour faire marche arrière et ne pas partir avec Harry.

-        Je suis tellement triste à la fois mais tellement heureuse pour toi, je veux tout savoir ! si je n'ai pas 5 messages par jours, je t'en voudrais à vie, lâche Lana.

Elle tente en vain d'avoir ce ton sarcastique, mais je sais qu'au fond elle est triste.

-        Oh Lana..., je me lève alors que j'étais accroupie au sol face à ma valise pour venir la prendre dans mes bras. Dès que tu as quelques vacances, rejoints moi où que je sois !

-        Encore faudrait-il avoir des vacances dans ce job de merde, oh... tu vas me laisser tomber, dit-elle avant de me resserrer dans ses bras.

Je me sentais tellement coupable, mais je savais qu'elle ne me disait pas ça pour me faire culpabiliser. Elle serait même la première à me jeter dans l'avion si je revenais sur ma décision. J'avais déjà tout prévu dans ma tête, et seulement dans ma tête. Demain j'enverrai ma lettre de démission à mon patron. Je laisserai les clefs de l'appartement dans notre boîte aux lettres de l'immeuble, Matthew a pris le double avec lui. Je ne comptai pas lui laisser de lettre ou de message pour lui expliquer. Il m'avait abandonné, moi, seule, avec ma maladie, sans se soucier de rien et m'avait simplement envoyé quelques lignes par texto pour qu'on puisse rediscuter. Peut-être était-il aussi un moyen pour moi de revaloriser ma relation avec Matthew en partant pour quelques mois. J'avais rempli une valise entière de médicaments, à chaque fois que l'on me prescrivait un traitement, il était renouvelable tous les trois mois. Ce qui veut dire que je n'ai ce qu'il faut que pour trois mois et qu'il faudra que je trouve une solution. La seule chose que je n'avais pas prévu était, comment le dire à Harry après tant d'années, mais surtout si je finirai par le lui dire ou non. Comment allais-je réussir à le cacher. Ça me stressait tout de même mais, j'essayai de faire l'impasse tant bien que mal. Je savais que cela serait compliqué, nous ne reviendrions pas à Londres pendant ces huit mois, ils avaient fait leur partie de la tournée au royaume uni, et attaquait la tournée mondiale, cela allait être compliqué de trouver une pharmacie avec tous les médicaments que je ne suis sensé trouver qu'à Londres. La raison pour laquelle nous avions déménagé ici. J'espérai simplement qu'il ne m'arriverait aucune crise durant mon road trip, personne ne saurait alors comment le gérer. Demain première heure, j'enverrai sur le groupe WhatsApp que nous avons avec mes pères et Cameron le départ pour une grande aventure. C'est probablement lâche de ma part de ne pas les prévenir avant, je n'ai juste pas envie de douter avant de partir. Mes pères seraient tellement inquiets. Je le sais.

-        Alors, quelle est ta première destination ? me demande Lana.

-        Eh bien nous avons notre premier vol ce soir pour Paris ! dis-je fièrement.

Lana écarquille les yeux. Paris, la France, un de ses plus grands rêves. La ville de la mode dit-elle.

-        Bon sang ! Paris ! c'est incroyable !

-        Oui, et après nous partons pour la Belgique, puis Amsterdam, l'Allemagne, la suisse, l'Italie et... j'ai oublié mais, tu auras des milliers de photos par jours promis !

Elle sourit.

-        J'espère juste une chose Carter, que le rythme ça ira. Tu sais, ça va aller vite, il faudra sauter d'avion en avion et la seule chose qui me fait peur se sont tes poumons...

On parlait rarement de ma maladie avec Lana. Il y a deux ans, lorsque nous nous sommes rencontré au Starbucks, je lui avais tout raconté. Sauf mon histoire avec Harry. Mais elle connaissait ma vie de A à Z. C'est tout naturellement que des larmes coulaient sur son doux visage quand je lui ai fait part des débuts de ma maladie à mon plus jeune âge et qu'elle n'avait cessé d'évoluer en moi. Après ce moment, je lui avais fait promettre de ne jamais me faire ressentir que j'étais différente sur ce côté-là. Je ne voulais simplement pas que l'on me voit comme une malade. C'est aussi pour ça que je n'en ai jamais parlé à Harry. Je ne veux pas de pitié. Rare étaient les moments où nous évoquions la maladie.