Chapitre 5

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Diana

« Là où tu ne t'y attendais pas  »


Le dossier a été accepté. J'étais si soulagé.

La directrice de l'institut, avec qui le rendez-vous s'était déroulé, m'avait fait comprendre qu'à l'issue de notre échange, une réponse favorable allait sans doute m'être transmise. Le mail que j'avais reçu la veille me le confirma et avait retiré une partie du poids que j'avais sur mes épaules.

Désormais, il me fallait en parler à mon père ; ça représentait l'autre partie du poids qui pesait sur moi.

C'était lui qui devait se charger de régler les frais d'inscription. Et puis de toute façon je m'étais promis de le mettre au courant une fois que tout serait réglé.

J'appréhendais ce week-end. J'avais passé toute la semaine à réfléchir à la meilleure façon possible de le lui annoncer. À son arrivée, j'avais fait comme si de rien n'était. J'avais menti comme durant tous les appels et messages que nous nous étions échangés ces derniers jours. Je savais que la fatigue due aux deux heures de route faites avant d'arriver à la maison n'allait pas être en ma faveur.

J'avais passé en revue diverses façons de lui en parler avant de trouver l'idée que je m'apprêtais à mettre en œuvre ce matin.

Je quittai ma chambre habillée et prête à sortir pour effectuer des achats qui me permettront de préparer un petit-déjeuner de roi. Il apprendra ce qu'il s'est passé ces derniers jours en dégustant un tas de bonnes choses, qui je l'espérais, joueront un rôle atténuant sur sa réaction.

Je me dirigeai vers le salon avec comme but d'emmener Daniel avec moi. Mais à ma grande surprise le canapé était vide. Il était huit heures du matin, il devrait être réveillé depuis un bon moment maintenant. Je revins sur mes pas pour rejoindre sa chambre et constater son lit vide. La confusion fronça mes sourcils tandis que je m'approchai silencieusement de la chambre de mon père.

Daniel l'avait sans doute rejoint dans la nuit.

La poignet de la porte n'émit qu'un léger bruit, ne suffisant pas à perturber le sommeil dans lequel les occupants de la pièce se trouvaient. Depuis le pied de la porte, je distinguai le corps de mon père seulement. J'avançai prudemment lorsque je pris conscience que mon frère était une nouvelle fois absent.

Persuadée de l'avoir raté, je fis demi-tour pour vérifier l'intégralité de l'appartement. Mais il n'était nulle part.

Il n'était nulle part.

Un courant d'air vint hérisser les poils de mes bras et la panique commença à prendre possession de moi lorsque je vis la porte d'entrée entrouverte.

Des chaussures aux pieds, je me ruai vers la sortie.

Peut-être qu'il venait de quitter l'appartement. Peut-être qu'il ne se trouvait qu'au bout des escaliers que je dévalai et qu'il ne s'était pas perdu dans les rues de la ville.

J'essayai de réfléchir calmement.

Où Daniel aurait-il pu se rendre de bon matin et surtout de lui-même ?

La réponse la plus probable était qu'il se trouvait chez Noor.

Mais malheureusement, elle fut aussi surprise que moi lorsque je lui fis part de ce qu'il se passait.

Malgré ses occupations, elle m'aida à scruter les avenues et boulevards de notre quartier. Je m'enfonçai dans les ruelles proches de notre domicile en espérant à chaque instant que mon regard se pose sur lui.

THE LITTLE ANGELWhere stories live. Discover now