La belle et le Roux [ShanksxOC]

IX ❦

Un mois après son arrivée sur le Red Force, Juliette prend ses marques malgré un statut encore incertain au sein de l'équipage. 

Au cours d'une violente tempête, elle a fait preuve d'une témérité qui mérita la reconnaissance du médecin de bord et du Capitaine.

Ces temps-ci, Ben Beckmann était ronchon. Il l'était parce qu'il sentait venir la connerie, il sentait que bientôt son capitaine allait leur annoncer que leur prisonnière allait devenir leur nakama.

Plusieurs indices avaient amené le second du Roux à cette conclusion. D'abord, depuis la tempête, Shanks avait interdit qu'on se moque de Juliette. Pourtant avec son cocard elle avait vraiment une tronche à faire peur, mais l'équipage avait reçu l'ordre de laisser la fille tranquille. Ensuite, le capitaine se montrait curieux et invitait souvent la blonde à s'asseoir à côté de lui à table, pour qu'elle lui raconte le monde dont elle disait venir. Ce monde étrange avec ses continents, ses hommes et femmes de toutes les couleurs et même ses appareils qui permettaient de voler !

Enfin, il fallait admettre que l'idée de se séparer d'une cuisinière plus que compétente n'enchantait vraiment personne.

Oui, Ben Beckmann savait que l'idée avait germée dans l'esprit de son capitaine et cela ne l'enchantait guère. Non pas qu'il déteste particulièrement Juliette Sforza, bien que ce soit l'impression qu'il donnait, mais, par principe, il considérait qu'en tant qu'otage/prisonnière elle n'avait aucun droit d'être insolente envers Shanks le Roux, plus jeune Empereur de Grand Line. À ses yeux c'est à peine si elle méritait, elle qui n'était personne, de lui adresser la parole.

Pourtant, cet après-midi-là, alors qu'il prenait le soleil sur le pont en compagnie de ses plus proches coéquipiers, elle osa, les épaules basses, venir demander où était le capitaine. Yasopp lui répondit qu'il était dans sa cabine, qu'elle n'avait qu'à frapper si elle avait besoin d'un entretien avec lui.

Impressionnée à l'idée d'aller déranger Shanks le Roux jusque dans sa cabine privée, Juliette ouvrit la porte d'un mouvement mal assuré quand une voix lui répondit d'entrer.