Chapitre 8 : La première promenade

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L'énergie magique constituait la plus grande source de pouvoir qui soit.
De ce point de vu, Philippe était l'un des êtres les plus puissants qui soient.

Non seulement avait-il un grand contrôle de sa magie innée, il était également détenteur d'une capacité extraordinairement puissante. Et la quantité d'énergie magique dont il disposait était considérable.

Mais être fort ne faisait pas tout. Sa puissance ne lui permettait pas tout. Il ne pouvait, par exemple, pas lever la malédiction de ses enfants par lui-même.

Le souci avec les malédictions c'était qu'elles ne pouvaient être levées que par la personne les ayant lancées. Il lui fallait donc retrouver le responsable de celle des jumeaux. Et l'obliger à les en libérer.

Les malédictions faisant parties du domaine de la magie obscure, il ne lui avait pas été difficile d'obtenir des informations en creusant dans la direction de Redsky. La magie obscure était innée aux vampires. La malédiction des jumeaux étaient l'œuvre d'un vampire. Il s'agissait là d'une certitude. Une conclusion des plus logiques.

Connaître la provenance du perpétrateur lui avait donc été facile. L'attraper par contre n'allait pas être une mince affaire.

Pour avoir une chance de percer à jour son identité et de mettre la main sur lui, il fallait l'aide des dirigeants de Redsky.

Mais voilà le problème, les créatures de la nuit ne souhaitaient rien de bon à la race humaine. Les Hommes de leur côté s'en méfiaient et s'en tenaient éloignés.

Les choses étaient ainsi depuis plus de neuf cents ans, depuis l'époque de la «Guerre des révélations ». Une terrible guerre ayant chamboulé le monde. Elle avait opposé les différentes espèces les unes aux autres. Et avaient dévoilée au grand jour un nombre incalculable de secrets.

Le conseil des dix regulait au mieux les dissensions entre les différentes espèces. Mais c'était loin d'être suffisant. La paix ne régnait qu'en surface, semblable à une fine couche de glace pouvant se briser à tout moment.

Faire parti du conseil des dix ne suffisait pas à obtenir l'autorisation d'enquêter à Redsky. Il fallait forcément l'intervention de l'empereur.

–  Monsieur Gramat, vous pensez vraiment que Juliana ouvrira un jour les yeux ? Demanda soudainement Maërls.

Gramat leva la tête et perçu une forte inquiétude dans son regard.

–  Il est bien trop tôt pour dire quoique ce soit à ce sujet. Je ne sais pas si elle ouvrira les yeux mais s'il y a bien une chose que je sais, reprit-il sa tasse en main, c'est qu'elle ne mourra pas.

Il prit quelques gorgées de son thé. Et posa à nouveau la tasse sur la table.

–  Elle ne mourra pas tant que je suis en vie. Déclara-t-il ensuite avec fermeté.

–  Je vois. Fit Maërls. Permettez moi de me retirer.

Gramat lui en donna l'autorisation avant de retourner à sa lecture.

«Pas tant que je suis en vie».

Les mots de l'elfe se répétaient en boucle dans l'esprit de Maërls.

Combien de temps pourrait-il tenir ainsi ?

Comptait-il réellement prendre le risque de mourir dans le seul but d'aider les Vasquez ?

Maërls suivait Gramat depuis plus d'une soixantaine d'années. Elle était son unique apprenti et serait un jour amenée à le remplacer.

Cela voulait dire qu'il la destinait à hériter de son savoir, de sa fortune, de son nom, mais aussi de son titre. Et cela englobait son rôle de médecin exclusif de la famille Vasquez.

~Julian Vasquez~ ( Tome 1)Where stories live. Discover now