~Julian Vasquez~ ( Tome 1)

chapitre 18 : Bonhommes de neige

À demi allongé sur son imposant lit, Julian tentait de rassurer ses parents et Jonathan.

Au plus grand désespoir de Julian, Jonathan pleurait à chaudes larmes depuis un bon moment déjà.

C'était pareil à chaque fois que le petit brun se sentait ne serait-ce que légèrement mal. Jonathan était incapable de se contrôler quand il voyait que Julian souffrait et que lui ne pouvait rien faire pour l'aider.

- Jul...Sanglotait-il... Tu dois avoir vraiment très mal. Si seulement je pouvais avoir cette maladie à ta place...

- Julian, tu es sûr que tu te sens bien ? Tu n'as vraiment mal nul part ? Ton corps est si chaud, mon pauvre petit ange... s'apitoya Déborah en passant une main sur son petit front brûlant.

Julian lui adressa un sourire rassurant.

- Tout va bien maman. Dit-il faiblement de sa petite voix enfantine. J'ai juste un peu de fièvre grand-frère ce n'est pas grave. En plus je ne veux pas que tu sois malade toi aussi. J'aime voir grand-frère en bonne santé. Esquissa-t-il un léger sourire.

Sa fièvre le faisait souffrir atrocement. Mais il ne voulait pas alarmer d'avantage les membres de sa famille. Il se sentait déjà assez mal pour le tort qu'il leur causait.

Il savait qu’il risquait de déclencher les effets de la malédiction en agissant comme il l'a fait. C'était déjà arrivé plusieurs fois, même si cette fois était nettement plus sévère.

Dire que ses parents avaient encore dû quitter en urgence une réunion du conseil pour venir le voir. Il avait vraiment honte de n'en avoir fait qu'à sa tête et de leur avoir porté préjudice.

La magie était pour Julian une discipline inconnue. Mais il savait qu'elle jouissait d'une grande Importance dans ce monde. Elle était même indispensable pour les familles de la haute noblesse.

C'est pour cette raison que Julian voulait à tout prix réussir à la maîtriser.

Il passait des heures à la bibliothèque du manoir pour en apprendre plus sur le sujet. Il essayait d'avoir le plus d'informations sur sa malédiction et la manière de la contourner ou de la neutraliser. Car elle impactait grandement ses progrès.

Après ses quelques années de vie et la lecture d'un bon paquet de livres, il était sûr d'un certain nombre de choses.

Premièrement, la malédiction était plus secrète qu'il ne le pensait. Ses parents n'en faisaient presque jamais mention. Et la plupart de leurs connaissances croyaient qu'il était atteint d'une maladie rare et inconnue.

Deuxième, les malédictions ne sont pas incurables. Mais la sienne l'était car la personne l'ayant lancée était morte. Il l'avait entendu par hasard lors d'une discussion entre son père et Gramat.

Il avait par la même occasion pris connaissance de l'existence de sa sœur qui, semble-t-il, lui ressemble énormément.

Il avait eu du mal à le croire sur le coup.

Sa première pensée avait été de chercher une confirmation explicite de la part de ses parents. Mais il avait jugé préférable de ne pas le faire. Ils lui en parleraient d'eux-mêmes un jour ou l'autre de toute façon. En attendant, il allait continuer à feindre l'ignorance tout en acceptant les faits.

- Julian, tu es sûr que tu te sens bien ? Tu n'as vraiment mal nul part ? Ton corps est si chaud, mon pauvre petit trésor...

Déborah n'arrivait pas à masquer son inquiétude au chevet de son fils.

Julian lui adressa un sourire rassurant.

- Tout va bien maman. Vraiment.

Julian espérait que sa mère se calmerait en voyant qu'il se portait bien. Mais contrairement à ses attentes, elle s'énerva plus qu'autre chose.