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    Impatient de retrouver sa famille et sa maison, Louis ne se préoccupa pas vraiment de ce qui allait se passer, ou de la manière dont son esprit allait réagir au fait d'être loin d'Harry pour un mois entier.

Ils firent leurs bagages et dirent au revoir au bus sans aucun regret, prenant chacun la direction de chez eux avec le coeur gonflé de soulagement.

   La première semaine se passa sans encombre. Louis se sentait infiniment heureux de pouvoir enfin passer du temps avec sa famille, de découvrir combien ses sœurs avaient grandi en si peu de temps, et de se rendre compte que c'était extrêmement important pour lui de les retrouver et de passer les fêtes de fin d'année ainsi que son anniversaire avec eux.

Néanmoins, Louis sentit que c'était plus difficile que ce à quoi il s'était attendu. Certes, il était enfin chez lui, il se sentait en sécurité, et était en famille. Mais depuis qu'il avait découvert l'ageregression et qu'il s'était essayé à mettre son esprit en mode silencieux, il n'arrivait plus du tout à gérer ses pensées tout seul.

En particulier le soir, quand toute la maisonnée s'endormait et que tout devenait trop silencieux, Louis sentait ses pensées s'affoler. La moindre chose prenait une ampleur catastrophique pour lui.

     La veille de son anniversaire, allongé dans son lit, dans le noir complet de sa chambre, il pensa au fait que, deux semaines plus tard, ils seraient tous les cinq à nouveau sur les routes, loin de leur famille et dans la pression constante. Avec cela vint la peur de l'inconnu, le stress de se retrouver enfermé dans les hôtels, le manque de sa famille, la frustration, et tout le reste.

L'esprit tournant à plein régime, il pensa à Harry et à combien il aurait aimé être près de lui à ce moment précis. Il aurait voulu qu'Harry le tienne dans ses bras et le berce en lui disant que tout allait bien se passer, qu'il était là pour lui. Louis voulait sa tétine, qu'il avait laissé avec Harry, persuadé qu'il n'en aurait pas besoin. Il avait cependant pris son ours, et le serra fort contre lui en fourrant son visage dans la peluche, se recroquevillant sur lui-même.

Ce n'était pas possible, pensa-t-il. A son âge, pourquoi avait-il encore besoin d'une tétine et de réconfort pour réussir à supporter ses propres pensées. Et pourquoi diable avait-il besoin qu'Harry soit près de lui ?

Il passa une bonne heure à se tourner et se retourner dans son lit en essayant de s'endormir, en vain. Il se surprit lui-même quand il sentit les larmes monter, comme s'il ne pouvait rien faire d'autre.

« C'est n'importe quoi... » - chuchota-t-il.

Il n'arrivait pas à croire que ça l'affectait autant d'être loin d'Harry. Mais il devait bien l'avouer, le bouclé l'aidait énormément, au quotidien. Il l'aidait à se calmer, à relativiser, à se sentir en sécurité et serein.

C'est en y pensant que Louis se rendit compte d'une chose ; il avait besoin de son headspace. Maintenant. Mais il n'avait ni sa tétine, ni la chaleur et le réconfort des bras d'Harry pour l'aider.

A minuit pile, il reçut un message. Louis écarquilla les yeux quand il vit le destinataire, qui n'était autre qu'Harry.

« Joyeux anniversaire, Loubear. Passe une bonne journée, tu me manques beaucoup »

Louis se sentit flancher dès la seconde où il lut le message. Il ne pouvait plus le nier, Harry lui manquait et il avait terriblement besoin de lui, surtout à cet instant.

Sans pouvoir s'en empêcher, ronger par la peur de déranger Harry, Louis cliqua sur l'icône d'appel.

Heureusement, Harry répondit presque aussitôt.

« Merci, Harry... Pour ton message. - commença Louis, en se disant que, peut-être, il allait pouvoir contrôler son headspace et faire semblant que rien ne se passait.

Trouble Maker - Baby!LouisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant