Chapitre 47

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POV LEXA :

Lexa : Où allons-nous, maintenant ?

Elle réfléchit quelques instants, regardant la rue seulement éclairée par les lampadaires. Nous avons passé la journée et la soirée ensemble. Même si on ne peut pas être en couple, notre amitié doit survivre, et passer des instants comme celui-ci avec elle est plus que plaisant. Nous avons continué à parler et convenu que s’éviter… Cela nous ferait trop de mal, à l’une comme à l’autre. Et même si se leurrer dans une soi-disant amitié cachant quelque chose de bien plus fort est difficile, je préfère y croire que de la perdre. Je ne peux m’empêcher de me dire que si tout ceci était derrière nous, si nous étions comme tous ces gens qui nous entourent, je pourrais lui prendre cette main qui se balance le long de son corps et que je rêve tant de serrer. Je pourrais lui dire tous les jours à quel point je la trouve magnifique, à quel point notre rencontre a changé ma vie.

Quelques rues plus tard, un petit sourire en coin se profile sur son visage angélique, tandis qu’elle me pointe une enseigne un peu plus loin. Je la scrute avant de sourire, amusée :

Lexa : Vraiment ?

Clarke : J’ai envie de danser ce soir, avec toi.

Lexa : Je croyais que tu n’aimais pas les boîtes de nuit, le monde, tout ça.

Clarke : Disons que ce soir je vais faire une exception pour prolonger ce moment avec toi.

Je souris avant d’avancer en direction de la file. Il y a la queue dehors mais on y rentre tout de même assez rapidement. J’avais peur qu’avec nos tenues d’avantage appropriées pour l’accrobranche, ça ne passe pas. Mais deux femmes, même mal apprêtées, rentrent assez facilement on dirait. Après le hall d’entrée, on descend les escaliers qui mènent au bar et à la piste, se trouvant dans une cave voûtée. Elle n’est pas grande, tout en longueur, parsemée de pierres et décorations industrielles, donnant un réel charme que je ne trouve en temps normal pas dans les boîtes de nuit. Le son étant assez puissant dans ce petit espace, et déjà bien rempli par le monde, je me rapproche davantage et parle assez fort à son oreille.

Lexa : Donc on va danser ?

Clarke : Attends, il me faut un peu de courage et une bonne musique pour me lancer. On se prend à boire ?

Lexa (gloussant) : Encore ? Tu n’en as pas eu assez entre les deux bars, le restaurant…

Clarke (rigolant) : Jamais ! Le problème avec moi c’est qu’au-delà de deux verres, je ne m’arrête plus ! Et puis quand on rentrera, on sera consigné dans nos chambres pendant trois mois par Raven, alors autant en profiter ! Allez viens !

Je rigole mais la suit jusqu’au bar et lui laisse choisir ce qu’elle veut pour nous deux. Mes yeux s’écarquillent quand je vois qu’elle nous a commandé deux rails de shooter.

Lexa : Ok… T’as vraiment prévu qu’on ne retrouve plus le chemin de l’appartement.

Clarke : Quoi ? Pas cap Tyran ?

Elle me lance son regard provoquant de défi avant d’avaler deux shoots d’un coup. Je roule des yeux mais la suit et en fait de même.

Finalement, ce n’est pas un mais deux rails plus tard qu’elle se lève d’un bond de la chaise.

Clarke : Allez apprends-moi ton pas de danse favori ma belle.

Elle me tire la main vers la piste tandis que je me moque de sa démarche alcoolisée. Je m’attendais de ce fait à une danse de clown, à l’image de ma folle de blonde. Mais je dois avouer que je suis agréablement surprise de voir que pour une fille asociale, peu friande de ce genre de lieux, elle se lâche et le fait bien, malgré la dose d’alcool dans son sang. Je me prends au jeu et la rejoins. Nous dansons sur une, deux, cinq chansons… Elle ne s’arrête plus, se libère complètement. Je suis heureuse de voir qu’elle prend goût à la soirée et se détache de ses peurs, de ses réserves. Sur une danse latine, elle se prend à faire des mouvements… plus osés. Moi je ralentis le rythme, trop concentrée sur le spectacle devant moi pour me fixer sur mon propre corps qui appelle à rejoindre la déesse devant moi. Clarke m’offre un sourire charmeur, avant de se mettre dos à moi, roulant son corps sous mes yeux. Elle est tellement belle et attirante, que si ma raison ne me retenait pas, je rentrerais dans le jeu. Mais je me tiens à distance, sachant que si je me lance, je ne pourrais plus mettre de limites.

Wanheda (Clexa)Where stories live. Discover now