Chapitre 5

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Je l'assomme avec le coin du plateau et je cours le plus vite possible vers la sortie.

Je répète cette phrase inlassablement dans ma tête depuis 3 jours. C'est mon plan d'évasion. Assez sommaire je l'avoue mais je n'ai pas non plus 36 solutions.

Je l'assomme avec le coin du plateau et je cours le plus vite possible vers la sortie. Je l'assomme avec le coin du plateau et je cours le plus vite possible vers la sortie. Je l'assomme avec le coin du plateau et je cours le plus vite possible vers la sortie.

Je peux le faire !

Je vais le faire !

Je dois le faire ! Je n'ai pas le choix.

Et ensuite je serais libre.

Libre... Est-ce que je serais capable de reprendre ma vie là où je l'ai laissé ?

Est-ce que mon ravisseur a raison ? Est-ce que je devrais aller faire une déposition au commissariat de police ? Y a t'il prescription ?

Je n'ai pas le temps de tergiverser plus que la porte s'ouvre en grand.

Mon ravisseur porte mon plateau repas, je me lève pour le rejoindre et lui prend violement des mains avant de faire tomber tout ce qui se trouver dessus par terre et de lui mettre un violent coup sur la tête avec.

Je n'ai malheureusement pas réussi à l'assommer mais j'espère qu'il est assez sonner pour l'empêcher de me rattraper. Je quitte la pièce et me dirige vers les premiers escaliers qui mène vers la sortie, j'arrive en haut sans encombre et sans trace de mon poursuivant.

Vous savez ce qui me motive ?

L'adrénaline et l'espoir.

J'arrive devant la porte d'entrée mais elle est fermée à clé.

- Merde, merde, merde, m'énervais-je.

Comment j'ai pu oublier cette possibilité ?

Comment j'ai pu être aussi stupide.

Je rentre dans une grande pièce qui devait à une époque être un salon et tente d'ouvrir les fenêtres mais elles sont toutes bloquées.

Mon dieu, qu'est-ce que j'ai fait ?

Comment j'ai pu croire que ça serait aussi simple ?

Des bruits de pas montant les escaliers me parviennent aux oreilles, je sais que c'est la fin pour moi. Je viens de creuser ma propre tombe.

Je m'assoie finalement au milieu de la pièce, attendant désespérément ma sentence.

Je sais que ce que vient de faire ne restera pas impuni.

Une sensation de brulure sur ma joue me sort de ma torpeur. 

Une gifle.

Une seule...

Mais quelle gifle !!

Il m'attrape par les cheveux pour m'obliger à me relever, je pousse un cri de douleur et grimace.

- Tu te crois maline ?, me demande t'il méchamment.

- Non, murmurais-je.

- Tu as raison, tu n'es qu'une personne stupide, me dit-il en tirant plus fort mes cheveux.

Je pousse un nouveau cri qui le fait rire.

Il me pousse pour que j'avance, il ne me ramène pas à la cave mais dans une pièce en face du salon. 

- Reste tranquille, me dit.

Il me force à mettre mes mains derrière le dos et je sens une brulure au niveau de mes poignets. Une fois mes mains attachés il prend une nouvelle corde et fait la même chose avec mes chevilles.

Hannah DonfortOpowieści tętniące życiem. Odkryj je teraz