Chapitre 7

26 3 1
                                    

Une migraine foudroyante me force à ouvrir les yeux. Qu'est-ce qui m'arrive encore ? Je mets quelques secondes à me rappeler que je en suis plus dans la maison du vieux Hanson.

Je tourne la tête sur le coté et mon cœur loupe un battement puis un autre et encore un autre.

Oh mon dieu...

Je ne suis plus toute seule ... Comment est-ce possible ?

Richy !!!

Oh mon dieu non...

Depuis quand est-il ici ?

Comment mon ravisseur a pu s'en prendre à lui ?

Est-ce qu'il s'en est également pris au reste de mes amis ?

Mon souffle se fait de plus en plus cours.

J'ai peur, j'ai vraiment peur.

Richy lève les yeux sur moi et je suis comme pétrifiée, il a l'air mal en point le pauvre, du sang immacule son tee shirt. il ne porte pas sa casquette, c'est étonnant, d'ordinaire elle est toujours greffé sur sa tête, comme une seconde peau, elle fait parti intégrante de lui. Je me secoue la tête, me trouvant stupide de penser à sa casquette en ce moment précis.

- Tu es blessé ?, lui demandais-je précipitamment.

- Hannah, murmure t'il faiblement.

Il semble ne pas y croire, ses yeux son grand ouvert.

- Tu es vivante, ajoute t'il toujours aussi bas.

Les larmes coulent sur mes joues. Je n'arrive pas à y croire, je n'arrive plus à les retenir, c'est comme si on me donner enfin l'autorisation de lâcher prise.

- Richy, soufflais-je incapable de dire autre chose tellement les émotions me submergent.

Il me sourit tristement et baisse la tête.

J'ai un mauvais pressentiment, je ne saurais pas comment l'expliquer.

- Je suis désolée, murmurais je.

Je sais au fond de moi que s'il est ici c'est à cause de moi. Il a la délicatesse de ne pas me répondre. Jessy ne se serait pas gêner pour m'enfoncer si elle avait été à sa place

- Je suis vraiment désolée. Comment... Comment vont les autres ?, finis-je par lui demander après quelques minutes de silence.

- Il te cherche tous, me répond il.

Je ferme les yeux, heureuse de cette nouvelle, ils ne m'ont pas oubliés, il ne m'ont pas abandonnés.

Une sanglot me traverse la gorge, je ne dois pas m'effondrer. Je dois rester forte ... Pour eux... Pour Riche... Pour moi...

- Je suis désolée, tellement désolée, répétais-je encore, en boucle comme une litanie. 

Il ne me répond pas.

Je ne sais pas combien de temps on reste comme ça tout les deux. Je n'ose plus briser le silence de peur de dire une bêtise.

Ce silence qui m'apaise et m'angoisse en même temps.

Est-ce mal de se sentir soulager de ne plus être seule ? Oui.

Est-ce que je m'en veux ? Non.

Je suis déboussolée et j'éclate de nouveau en sanglot, trop d'émotion contradictoire, trop de sentiment mélanger.

- Pleure pas Nana, me dit Richy.

En entendant le surnom affectueux mes larmes coulent d'avantage sur mes joues.

Hannah DonfortWhere stories live. Discover now