Chapitre 48 : Romance et rage

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Chapitre 48 : Romance et rage

Un samedi matin de novembre, Ariel faillit lâcher sa tasse de café sur la table en voyant une équipe de dix hiboux porter un énorme bouquet sûrement composé de plusieurs milliers de roses jusqu'à la table des Gryffondor.

« Mais qu'est-ce que... commença-t-elle avant de voir la moitié des Gryffondor se lever précipitamment pour s'écarter, alors que le bouquet était déposé sur la table devant James et Ludgénia, qui sortait désormais avec lui et qui avait ouvert grand la bouche.

— Quelle horreur ! s'exclama Albus d'un air dégoûté. Il m'a dit qu'il allait lui offrir quelque chose pour leurs deux semaines ensembles. J'imagine que c'est donc ces ridicules fleurs !

— Les fleurs, c'est joli, opina Ariel. Mais c'est beaucoup trop. »

Si Albus s'aventurait à lui offrir des fleurs, elle ne s'en plaindrait certainement pas. Mais vu que c'était James, elle décida de continuer à le critiquer.

« Il est ridicule, fit-elle en le voyant sortir son mégaphone de sa poche pour commencer à chanter une chanson d'amour à l'adresse de sa petite-amie.

— On ferait mieux de sortir d'ici, marmonna Albus.

— Oh, mais je voulais l'écouter chanter ! dit Scorpius qui avait déjà commencé à applaudir.

— Crois-moi, tu auras de nombreuses autres opportunités » souffla Albus.

Au fil des jours, James et Ludgénia étaient devenus l'un des sujets de discussion les plus évoqués dans les toilettes des filles. Beaucoup parlaient de son grand romantisme, rêveuses, et se pâmaient d'adoration face aux démonstrations d'affection en public du couple. Une chose qu'Albus semblait pertinemment abhorrer.

« C'est ridicule ! lâcha Albus quelques semaines plus tard en observant James, de l'autre côté de la Grande Salle qui embrassait Ludgénia, à la table des Gryffondor, depuis une bonne dizaine de minutes.

— Il n'a vraiment pas l'air d'avoir une technique très raffinée » commenta Ariel en plissant les yeux pour mieux les voir.

On aurait dit qu'il essayait de lui arracher le visage.

« Non mais faire ça devant tout le monde ! ajouta Albus en hochant la tête d'un air désapprobateur. Il n'a donc aucune pudeur ?

— Tu oublies de qui on parle ? » répliqua Ariel en se servant une part de gâteau au chocolat.

Si Albus décidait de l'embrasser devant tout le monde, cela ne la dérangerait pas, pensa-t-elle avant de se rappeler qu'elle n'était PAS amoureuse de son meilleur ami et qu'elle ne souhaitait pas qu'ils s'embrassent... une troisième fois. Cela était stupide. Elle n'était PAS...

« Je croyais qu'on ne pouvait pas faire pire que le jour où il a fait venir une équipe de dix hiboux pour lui livrer un immense bouquet de roses pour leurs... quoi... deux semaines ensembles ?! Ça m'a donné envie de vomir pendant trois jours !

— Oui, Albus, nous savons tous que le romantisme, ce n'est pas ton truc, lâcha Ariel d'un ton las en sortant une liste de sa poche. Bref, tu as terminé le devoir de potions de Simon Macmillan ? Tu aurais dû lui rendre, hier, déjà !

Décembre arriva bien rapidement et Ariel était bien contente d'avoir beaucoup d'argent pour ses cadeaux de Noël, leur société se portant très bien. Le seul problème, c'était qu'Albus avait beaucoup trop de travail. Dès qu'elle lui suggérait de prendre un peu moins de clients, il s'énervait contre elle et, souvent, il l'insultait. De ce fait, elle avait passé très peu de temps avec son meilleur ami durant cette dernière partie du trimestre et elle fut parfaitement agacée lorsqu'un matin, Albus, qui s'était rendu à la table des Gryffondor pour offrir son cadeau d'anniversaire à James, était revenu avec une grande nouvelle.

Un chaudron plein de poisonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant