Chapitre 64 : Commérages

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Chapitre 64 : Commérages

Le mois de novembre se termina plus calmement qu'il n'avait commencé. Albus avait eu le bon sens de ne pas créer de nouveau clone — il semblait bien décidé à ne plus jamais parler de cet incident — mais Ariel était très déçue. Premièrement, Albus ne pouvait plus accepter autant de clients pour Al-BUSE-et-ASPIC, étant en retenue tous les soirs jusqu'aux vacances de Noël, alors Ariel ne touchait que très peu de commissions (ce qui était le comble juste avant Noël !), et, en plus, elle passait de moins en moins de temps avec son petit-ami.

« Tu as fait ton devoir de sortilèges ? lui demanda Scorpius, un soir, alors qu'ils étaient installés en face de la cheminée.

— Oui, je l'ai fait avec Rose à la bibliothèque pendant que tu étais au club d'échecs avec Al, répondit Ariel en tournant une page d'un livre sur les êtres de l'eau dans lequel elle était plongée.

— Je me demande ce qu'il doit faire aujourd'hui, grimaça Scorpius. Imagine un peu que sa retenue soit d'aller dans la forêt avec Hagrid... Mon père m'a raconté que...

— Tais-toi un peu, grommela Ariel. Tu ne vois pas que j'essaye de lire ?

— Si, je vois, marmonna Scorpius en croisant les bras. Tu n'as pas l'air de te soucier vraiment de ton petit-ami alors je...

— Il est en retenue, pas à la guerre ! s'agaça Ariel en le fusillant du regard. Arrête de faire comme si c'était ton petit-ami ! On s'est mis d'accord sur le fait que j'avais gagné et que tu avais perdu alors trouve-toi un autre type autour de qui tourner...

— Je n'ai rien fait, se plaignit Scorpius. Je vous laisse toujours tranquilles pendant votre temps de couple et, d'ailleurs, la semaine dernière, j'ai fait exprès d'aller me coucher plus tôt pour vous laisser passer la soirée ensemble. Je suis gentil avec toi !

— Tu es gentil seulement parce que tu as peur de perdre tes dents, se moqua Ariel.

— Perdre ses dents n'a rien à voir avec la méchanceté ! Je te l'ai dit que je le sais maintenant que ma mère me raconte des bêtises !

— Tu en es sûr ? Je crois voir une dent bouger...

— N'importe quoi ! s'énerva Scorpius avant de porter une main à sa bouche, inquiet. C'est laquelle qui bouge ?

— Je me paye ta tête...

— Combien ?

— Hilarant...

— J'ai fait cette blague à Albus à plusieurs reprises et il rigole à chaque fois, rétorqua Scorpius avant de prendre un air songeur. Euh... peut-être pas à chaque fois... il a ri une fois mais...

— Arrête de penser à lui ! se plaignit Ariel en fermant son livre. Bon, tu sais quoi ? Étant donné que je suis une âme charitable, je vais te trouver quelqu'un pour que tu l'oublies, d'accord ?

— Mais je...

— Alors, fit Ariel en balayant du regard la salle commune de Serpentard, j'imagine que tu les aimes agaçants, maniaques et intelligents... Brun et petit...

— C'est une drôle de manière de le décrire, commenta Scorpius en haussant un sourcil. Moi, j'aurais dit qu'Albus est quelqu'un d'inspirant, admirable, ambitieux, noble, avec des yeux qui ressemblent à des pierres précieuses et...

— Scorpius, arrête de faire l'éloge de MON petit-ami !

— Tu n'as qu'à faire correctement son éloge !

— Qu'est-ce que tu penses de ce type, là-bas ? suggéra Ariel en pointant du doigt un groupe de première année.

— Lequel ? Yassen Krum ?

Un chaudron plein de poisonWhere stories live. Discover now