vingt-quatre

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chapitre vingt-quatre : seule chance

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chapitre vingt-quatre : seule chance

8h38

Westminster, Massachusetts.

J'ouvris les yeux difficilement en me rendant compte que j'avais plus dormi en une nuit que ces derniers jours. Je me relevai en panique lorsque je vis le lit de Jude vide.

Non. Pitié non.

Le coeur battant à tout rompre, j'enfilai une veste avant de quitter la chambre précipitamment. Je descendis les escaliers comme jamais je n'en avais descendu de ma vie. Je pouvais me briser une cheville à n'importe quel instant.

— Ne va pas te casser une jambe, lança une voix qui me fit m'arrêter.

Je tournai la tête vers Ben qui tenait dans ses bras Jude. Mon coeur s'allégea d'un coup. Je commençai à m'apaiser. J'étais rassurée finalement. Jude n'avait pas disparu, elle était avec Ben.

— Elle a pleuré ? Je ne l'ai pas entendu ?

— Non. Elle était réveillée quand je suis passé dans ta chambre.

Mon sang se glaça.

— Comment ça ? Tu es passé dans ma chambre ?

Il ne répondit pas et reprit sa contemplation de Jude en train de boire son biberon.

— Assis-toi, non ? Dit-il en se moquant de moi.

Je m'assis sur le fauteuil à côté du canapé, gênée. Quelle angoisse finalement, j'aurais préféré rester dormir. En étant aussi proche de lui, je me retrouvais gênée comme jamais. Je ne pensais pas que c'était possible, mais il me choquait avec son comportement. Pourquoi ne m'hurlait-il pas dessus ?

— Tu as bien dormi ? Demanda-t-il.

— On va faire comme si cette nuit on ne s'était pas embrassé ? Le coupai-je froidement.

— Oui, je compte faire comme si je n'avais pas eu envie de coucher avec toi, hier.

— Pardon ?

J'ouvris les yeux un peu plus en me sentant rougir.

— Tu joues les prudes maintenant ? Se moqua-t-il. Les rôles se sont inversés.

Il avait changé. Il avait complètement changé je n'arrivai pas à m'y faire.

— Arrête, dis-je.

— Pourquoi ? C'est toi qui m'a supplié, hier.

— Je n'étais pas bien.

— Si tu le dis.

— À quoi tu joues ?

Il ne répondit pas et je ne reposai pas la question pour essayer de le comprendre. Je n'avais plus la force avec lui. À quoi bon chercher à le comprendre, j'allais juste me faire un peu plus de mal.

LÀ OÙ LES CŒURS S'ÉTEIGNENT - TOME DEUXOù les histoires vivent. Découvrez maintenant