ARCADIA : Ominous (TOME 2)

Chapitre 30

Maddy

Pourquoi a-t-il fallu qu'il parle de ça devant tout le monde ? Il savait très bien que je ne voulais pas que ça se sache. Lui non plus ne le voulait pas, alors pourquoi !? Il faut toujours qu'il fasse quelque chose pour me mettre de mauvaise humeur.

Il les a forcément entendus et vu arriver. Il aurait dû se taire et me prévenir ! Il n'avait pas à dévoiler... ça, devant mes amis. Devant qui que ce soit d'autre d'ailleurs...

– Maddy!

Arrivée au bout du bâtiment, je n'ai d'autres choix que de m'arrêter. Je m'assieds sur le sofa, les bras croisé.

– Mais pourquoi tu es partie comme ça!? S'exclame Jennie.

Je me renfrogne et regarde ailleurs. Elle soupire et s'approche de moi, suivi d'Haru et Louna.

– Tu as embrassé Dior?! S'exclame Haru.

– Tu as dormi avec lui ? Mais quand ? Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Attend, mais pourquoi tu ne nous as pas raconté!?

Louna me bombarde de question, amèrement, je rétorque.

– Et toi avec Lee alors ?

Je soupire. C'est ridicule.

– Pardon. Ce n'est pas contre toi que je suis fâché. C'est Dior ! Il... argh ! J'aurais dû vous le dire plus tôt mais... Je ne sais pas... Je...

– Maddyson?

– Non.

Il s'arrête à l'entrée de la pièce et croise les bras. Jennie, Louna et Haru se lancent des regards entendus, avant de reporter leur attention sur moi, un sourire pincé collé au visage.

– Bon... Je crois que vous étiez en train de discuter avant que l'on ne vienne vous interrompre alors... On va vous laisser ! Dit Louna.

– Non, restez ! Je proteste en me relevant.

Ils m'ignorent complètement et s'en vont en vitesse. Seule Jennie s'arrête à la hauteur de Dior et lui chuchote quelque chose d'un air menaçant. Dior la regarde de travers quand elle s'éloigne.

Me voilà à nouveau seule avec lui. Lorsque je jette un œil en sa direction, ses cheveux humides sont rabattus en arrière, contre toute attente, il n'a pas l'air fâché, mais amusé.

– Pourquoi vous souriez ?

– Parce que tu me fais rire.

Je ne quitte pas ma moue boudeuse. Maintenant que la pression est redescendue d'un cran, j'ai peut-être un petit peu sûr réagir... Il fait quelques pas en ma direction et sort un paquet de cigarettes de sa poche.

– On n'a pas le droit de fumer à l'intérieur...

– Tu vas me balancer ?

– Ce serait de bonne guerre...

Il ricane et coince la cigarette entre ses lèvres, avant de l'allumer.