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Aujourd'hui est un nouveau jour. J'ai décidé de faire tout ce que Kémar me demande de faire sans geindre. Après tout, il sait comment s'y prendre, alors je n'ai rien à dire. Mais même en connaissant les raisons et en sachant que c'est pour mon bien, je ne peux pas m'empêcher de le maudire dans ma tête. Surtout quand il me pousse toujours plus loin, en me gueulant dessus. S'il entendait tout ce que je pensais de lui à ce moment-là, il me ferait subir encore plus de choses. Mais je garde tous ceci au fond de moi, évitant toutes complications entre nous.

Les minutes, les heures et les jours passent et nous arrivons à pas mal de résultats. Je suis moi-même assez surpris de voir à quel point j'ai progressé. Mais sachant le jour proche, je commence à stresser. L'angoisse de ce moment, commence à prendre de l'ampleur dans mon esprit. Je dors moins bien qu'avant, mon sommeil devenu perturbé, avec tous ces nouveaux cauchemars. Avant, je n'en faisais que très rarement. Mais depuis quelques jours, j'en fais maintenant toutes les nuits.

Aujourd'hui, c'est la veille de la transformation et Kémar a décidé qu'on ne s'entrainerait pas, pour que je ne m'épuise pas. Alors aujourd'hui, c'est repos. Je laisse donc mon corps se reposer, quand mon esprit lui est tout sauf calme. Alors pour me changer les idées, il décide d'organiser un petit pique-nique au bord du lac, les pieds dans l'eau. Il a tout préparé lui-même, alors je ne peux pas refuser. Heureusement le temps est de notre côté. Le soleil brille de mille feux, le ciel est clair, sans le moindre petit nuage et le vent est doux, cassant un peu la chaleur de cette boule de feu. Je m'assoie le premier, plongeant mes pieds dans l'eau, qui elle aussi, est également agréable à sentir sur la peau. Kémar arrive ensuite avec deux bières bien fraîches, après avoir ramener toute la nourriture.

— Il y a quelque chose que tu ne sais pas faire ? lui demandais-je.

— En y réfléchissant, je dirais que non.

— D'accord monsieur parfait, on arrête. Ta tête risque d'exploser.

Il se met à rire et commence à manger. Je le suis directement dans son action, ayant quand même assez faim. Le moment est calme, apaisant, ce qui je l'avoue, me fait un bien fou.

— Dis-moi comment tu te sens.

— J'ai peur.

— Tu serais fou de ne pas avoir peur.

— Peur de ne pas y arriver, d'abandonner.

— Tu y arriveras.

— Comment peux-tu en être si sûr ?

— Parce que je crois en toi. Regarde comment tu as progressé. Tu voulais abandonner et pourtant tu as tenu bon jusqu'au bout, même si tu voulais m'étrangler chaque minute.

— Attend. Comment ...

— Ça a été facile d'entendre ce que tu pensais et assez drôle aussi.

— Tu as vraiment tout entendu ?

— Pas totalement, juste quelques fois. Pourquoi ? Il y a des choses que je ne devais pas savoir ?

— Quoi ? Non, pas du tout, mentis-je ouvertement.

Il me regarde alors pendant de longues minutes, un léger sourire aux lèvres, avant de se rapprocher de moi. Il tourne mon visage vers le sien, m'enlevant un cil qui trainait sur ma joue.

— Si tu penses à abandonner, dis-le-moi. J'essaierais de te redonner des forces comme je peux. Je ne te laisserais pas. Je ferais tout ce que je peux pour que tu tiennes jusqu'au bout.

— Merci.

— Pas de quoi.

D'un coup, il se lève et retire son t-shirt. Surpris, je détourne le regard, ce qui le fait bien rigoler.

𝐋𝐔𝐊𝐀𝐑 - 𝑳𝒂 𝒎𝒆𝒖𝒕𝒆 [MxM]Where stories live. Discover now