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Lentement, mes yeux s'ouvrent enfin. La première chose que je peux apercevoir, est bien évidemment le plafond, mais je peux aussi remarquer que Kémar se trouve endormi au sol, près du lit où je suis. Il dort profondément, ronflant même légèrement. Je me mets à sourire, tout en essayant de me lever, mais je peine à le faire. Mon corps est entièrement courbaturé, mais je relativise et me dis que je suis en vie. Alors j'essaie de toutes mes forces de sortir du lit et avec tout le bruit que je fais, Kémar se réveille peu à peu. Il se lève brusquement, en me voyant sortir du lit. Il vient à mes côtés, m'aidant à me mettre debout.

— J'espère que tu es fier de toi, me dit-il.

— Pourquoi ?

— Tu as failli mourir, je te rappelle !

— Mais je suis là, donc tout va bien.

Il me lâche soudainement, encrant son regard dans le mien.

— Tu ne te rends pas compte de la gravité de ce que tu as fait, n'est-ce pas ?

— Je suis en vie !

— Mais tu étais à deux doigts de la mort ! me dit-il en élevant la voix sur moi.

Je vois ses yeux s'illuminer, se remplissant peu à peu de larmes. En le voyant ainsi, je comprends alors qu'il tient vraiment à moi et je me sens alors, mal d'avoir agi ainsi avec lui. Je décide d'enfin lâcher prise et de l'embrasser. Oui, l'embrasser. Mes lèvres touchent délicatement les siennes et sans attendre, nos corps se rapprochent. Des frissons parcourent le haut de mon dos, la main de Kémar, se baladant doucement dans cette zone. Je n'ai jamais senti mon cœur battre si vite. L'excitation me monte rapidement, mais je préfère tout de même me retenir et couper court à ce moment. Je stoppe alors ce baiser, baissant le regard, gêné de la situation.

— Tu as raison. Je n'aurais pas dû faire ça, je suis désolé.

— Tu en es conscient, c'est tout ce qui compte.

— Et maintenant, que se passe-t-il ?

— Maintenant ?

— J'ai réussi à me transformer, alors que fait-on ensuite ?

— On retourne à notre vie d'étudiant.

— Quoi ?

— Tu as accepté et fait apparaître ton loup. Tu as fait le plus dur. Il le fallait pour te préparer à une éventuelle attaque et tu le voulais. Mais tu dois te maintenir en forme.

— C'est-à-dire ?

— Il est l'heure d'aller courir !

Cet homme n'a vraiment aucune pitié. Je viens juste de m'en remettre, qu'il veut déjà me tuer à nouveau. Je sors à peine du lit, qu'il me tire avec lui, jusqu'à l'extérieur. Il commence à courir, m'ordonnant de le suivre. Je le fais évidemment, mais avec beaucoup de nonchalance. Comme à son habitude, il est devant et ne semble pas se préoccuper de moi. Il ne s'est même pas retourné une seule fois, pour voir comment j'allais.

"Comment dois-je le prendre ? "

Mais à ma grande surprise, après ce qui me semblait être de courtes minutes, il s'arrête, se retournant vers moi, le sourire aux lèvres.

— Alors ?

— Alors quoi ?

— Regarde autour de toi.

— Attends, on a déjà fini de faire le tour du lac ? Comment c'est possible ? remarquais-je enfin.

— Tu étais trop occupé à penser à pourquoi je ne faisais pas attention à toi, que tu n'as pas remarqué à quelle vitesse tu courrais.

𝐋𝐔𝐊𝐀𝐑 - 𝑳𝒂 𝒎𝒆𝒖𝒕𝒆 [MxM]Where stories live. Discover now