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- Noor

Il a émis un rire presque imperceptible, qui semblait plus nerveux qu'autre chose à l'entente de ma phrase, sans pour autant me répondre.

Mes yeux brillants scrutaient chaque détails du visage d'Islem.
Lui m'observait également jusqu'à ancré son regard droit dans le mien.

Il a posé sa main sur ma joue avant de presque me menacer avec sa voix

Lui : Plus jamais tu pleure pour ça, t'as compris ?

J'ai fermé les yeux pour retenir mes larmes avant de le regarder en hochant la tête.

Moi : Mais personne t'as protégé de ce malade ? T'avais 4 ans, t'étais tout petit, dis-je tristement

Lui : J'ai personne moi, dit-il spontanément

Le plus triste dans sa phrase c'était que c'était même pas une plainte, il y avait même pas une once de tristesse, ni de colère ou peut importe.
Il était juste indifférent de la situation et m'énumérait juste un fait.

Je me suis figée face à sa phrase et j'ai baissée les yeux.
Et puis spontanément, c'est mon coeur qui lui a répondu.

Moi : Mais tu m'as moi maintenant, dis-je timidement

Je ne sais pas ce qui ce passais ces dernières semaines.
J'avais l'impression d'avoir trouvée dans ses yeux la partie qu'il me manquait depuis tout ce temps.
Je m'efforçais a essayer de refouler et minimiser mes sentiments mais malgré moi, je lui parlais à coeur ouvert sans même réfléchir à ce que je disais.

C'était juste mon coeur qui parlait, et j'avais vraiment envie de faire partie de sa vie.

Entre son regard extérieur et la profondeur de celui-ci, il y avait une grande différence.
Sa manière de parler me briser le coeur, j'avais mal.
Mal, qu'il soit si solitaire.
Mal, qu'il n'est pas forcément eu le choix de l'être.

La solitude est une maladie, pour moi elle nous ronge jusqu'à se construire une carapace en ce persuadant qu'on est mieux seul.

Une fois dans ma vie, une seul fois je m'étais senti un peu plus légere.
Mes lourdes épaules aux nombreux maux dissimulés, avaient été allégés juste par la présence d'Islem dans ce cimetière.

Il avait écouté mot par mot mes blessures et m'avait permis enfin de me sentir tellement mieux et surtout, accompagner.

J'avais ressentis enfin ce sentiment contraire à la solitude.

Et je voyais dans ses yeux qu'il avait énormément de poids sur ses épaules, je voulais juste qu'il le partage avec moi.

Non pas sur j'étais redevable, non.
J'avais juste envie qu'il m'ouvre les portes de son coeur, mais en juste à la manière dont il me regardait à ce moment là, je voyais bien que cette carapace qu'il s'était construit prenait le dessus.

Islem : T'sais même pas c'que tu dis, dit-il en fronçant les sourcils tout en évitant mon regard

Moi : Je sais très bien ce que je viens de dire Islem, dis-je en m'approchant de lui

J'étais à présent face à lui, il a relevé la tête vers moi après que j'ai posée mes mains sur ses épaules

Moi : Mais si tu me laisse pas cette place, je pourrais pas m'imposer Islem, dis-je en le regardant dans les yeux

Et toi qui était si silencieux Islem, comment pouvais-je lire dans tes yeux à présent ?
Il me regardais avec cet air impassible alors que mon coeur battait à mille.
J'avais encore une fois parler à demi mot et j'appréhendais sa réaction.

« À la recherche du bonheur »  - NoorOù les histoires vivent. Découvrez maintenant