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- Noor

Issam ?

Ce prénom raisonne dans mon esprit pendant que Jannah et la mère de Wahib continue la conversation.

Personne ne semble avoir remarqué que je m'étais perdu dans mes pensées, mais beaucoup de chose fusaient dans ma tête.

En moins de trois secondes, j'avais reconstitué le schéma.

La cousine de Layla a vécu aux Misailles avec ses deux enfants, Issam et Jihene.

La toute première fois que j'ai croisée le regard d'Issam, c'était lorsqu'il était venue rendre visite à Islem.

Mon mari m'avait parler de lui.
« C'est un mec des Misailles qui vient de sortir de prison, il a rien a perdre»

Issam est un maghrébin, et ça ne m'étonnerais pas qu'il soit marocain tout comme Islem.

Il doit avoir un an ou deux de plus qu'Islem, et ça correspondrait bien au mariage de sa mère.
Environ 3 ans avant la mort de Layla.

La mère de Wahib a dit qu'Issam était en prison depuis longtemps.

Elle ignorait sûrement qu'il en était sortie et qu'il était de retour au quartier.

Et puis il y a le physique, il ne se ressemble pas mais il dégage le même aura, la même prestance.

Ils ont quelques chose de similaire malgré leurs traits différents.

Pour moi en quelques secondes, c'était devenu évident qu'Issam et Islem était cousin, mais je n'étais sûr de rien alors j'ai préférée me taire.

Lorsque je suis revenue à la conversation, j'entendais Jannah parler de Wahib et je voyais bien aux expressions de son visage qu'elle retenait sa colère.

Je pense qu'il était temps pour moi de clore cette conversation, elle m'avait dit ce que je voulais savoir et bien plus encore, maintenant je voulais m'en aller.

Alors sans prendre le temps de vouloir comprendre leur conflit, j'ai pris la main de ma cousine en lui faisant comprendre qu'on devait partir.

Moi : Merci, on va s'en aller maintenant. Dis-je en entrainant ma cousine vers la porte

Elle : Je veux plus jamais vous voir.

Jannah : -Hasbi Allah wa ni'mal wakil, dit-elle après avoir marqué un temps de pause

[-Allah nous suffit, Il est notre meilleur garant]

La mère de Wahib a levée les yeux aux ciels, signe que ce que l'ont disait l'importunait.

Nous n'avons pas perdu de temps avant de sortir de l'appartement en fermant la porte.

Jannah : Comment cette sorcière, elle a pu élever Wahib ? Je comprend pas ! Dit-elle en entrant dans l'ascenseur

Moi : Laisse tomber, elle est perdu.

J'étais assez évasive, totalement ancrée dans mes pensées pendant que Jannah ne cessait de blâmer la mère de Wahib jusqu'à la voiture.

« À la recherche du bonheur »  - NoorOù les histoires vivent. Découvrez maintenant