Première page

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15 juin 1946

J'ai rencontré quelqu'un.

J'imagine déjà ma mère sauter de joie en lisant ces quelques mots lorsque je les pose sur le papier mais j'ai bien peur que la réalité soit plus cruelle que ses rêves. Désolée ma petite maman, mais tu n'auras pas de petits enfants, du moins pas dans les prochaines années. Il faudrait certainement qu'un astéroïde s'écrase une nouvelle fois sur la Terre pour que je considère avoir des enfants. Je tiens bien trop à mon indépendance pour ça et à qui pourrais-je les confier si je décide de faire une petite escapade à l'autre bout du pays ? Papa et toi étant morts, je devrais me trimbaler ces marmots avec moi peu importe la destination de mon voyage.

Revenons-en à cette personne car c'est elle qui est intéressante. Parler à des morts n'apportera rien à cette nouvelle relation. Il faut aller de l'avant et ne pas regarder en arrière.

Je travaillais tranquillement au Lavomatic où travaille mon amie Angie, et ce n'était pas la première fois que je la voyais parler avec une jeune femme brune très élégante. Les deux femmes avaient l'air très proches et cela se voyait dans les sourires qu'elles se lançaient et le surnom qu'utilisait Angie. Elle l'appelle l'Anglaise donc il ne m'a pas fallut beaucoup de temps pour comprendre que la jeune femme n'était pas américaine comme nous. Je dois avouer que les journaux féminins n'ont pas menti concernant la classe anglaise, plusieurs fois il m'est arrivé de rester bouche-bée face à certaine tenue que portait l'amie d'Angie, même si ces dernières étaient plutôt simples.

Je pense qu'elles ont du déjà parler de moi car alors que je rédigeais un article absolument passionnant sur les promotions de bas en dentelle dans un magasin de la cinquième avenue (merci de noter l'ironie), l'anglaise m'a regardé et j'ai intercepté son regard pendant quelques secondes avant qu'elle ne tourne la tête. Ses yeux noisettes sont restés ancrés dans ma mémoire et la nuit suivante, je n'ai pas pu m'endormir sans repenser à eux et au joli sourire qui les accompagnait.

Je n'ai osé l'aborder qu'aujourd'hui. Elle était en grande conversation avec un homme lui aussi très élégant et d'après son accent, je suis prête à parier qu'il est anglais, il essayait de la rassurer sur le fait qu'elle est une bonne personne et qu'elle est bien plus intelligente que ses collègues. Je ne connais pas ces derniers mais je suis sûre qu'il disait la vérité, cette femme transpire la sagesse et seul un idiot pourrait dire le contraire.

N'ayant pas pu m'empêcher d'écouter leur conversation, lorsque l'homme est sorti du café, je me suis tournée vers elle pour lui faire savoir ce que je pensais de sa situation et je dois bien avouer que ses yeux colériques n'ont fait que renforcer mon admiration pour elle. Je lui ai expliqué que je n'avais jamais vraiment désiré écouter leur conversation mais que ce n'était qu'une déformation professionnelle, elle a semblé me croire car un sourire a pris place sur son visage.

Oh mon dieu, ce sourire. Je pense que je ne m'en remettrais jamais, tellement il était beau. Un petit éclat de malice a paré ses yeux et son sourire en coin à suffit pour me faire fondre.

Elle a tendu la main vers moi et a prononcé son nom, je n'ai pas tout de suite réagi trop perturbée par le pouvoir qu'avait cette femme sur moi, mais ai fini par la lui serrer avant de me présenter.

Peggy Carter, tel est son nom.

Tel est le nom de la déesse qui allait désormais hanter mes nuits et que je ne pourrais jamais réellement approcher.

🪶🪶🪶

Coucou ! J'espère que ce premier vrai chapitre vous a plu, si c'est le cas n'hésitez pas à voter et commenter 😊

Première rencontre entre Peggy et Emily, ça à l'air de s'être plutôt bien passé non ? 👀

Rendez-vous mercredi pour le deuxième chapitre 🙃

Rendez-vous mercredi pour le deuxième chapitre 🙃

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The Feather and the Agent | Peggy Carter x OCOù les histoires vivent. Découvrez maintenant