The Ultimate

Chapitre 1 : Le labyrinthe

Andrew marcha le long du couloir, éclairé par des lumières tamisées au plafond. Elles projetaient juste assez de clarté pour qu'il puisse voir devant lui. Il aperçut un miroir sur le mur et s'y arrêta pour se regarder. Andrew, un jeune homme de dix-huit ans à la peau foncée et au visage d'ange, se trouvait beau, ou plutôt mignon. Ses cheveux bouclés encadraient des yeux marron et il mesurait un mètre soixante-quinze. Bien qu'il ne soit pas très musclé, il possédait tout de même une certaine tonicité.

Ce qui le surprit le plus, c'était la tenue qu'il portait. Il n'en avait aucun souvenir. Sur le côté gauche de sa poitrine, un mini écran affichait le numéro 237. En touchant son cou, il sentit une chaîne en or. Ce collier lui était très cher et le voir à son cou le rassura malgré son amnésie partielle et l'inconnu qui l'entourait. Andrew s'arrangea rapidement les cheveux et reprit sa marche.

Après quelques minutes, il aperçut au loin une lumière blanche – l'extérieur. Plus il s'en approchait, plus il entendait des bruits : des voix humaines, des pleurs, des cris. Lorsqu'il arriva enfin, il découvrit une horde de jeunes gens, âgés entre dix-huit et vingt-cinq ans, tout comme lui. Filles et garçons semblaient tout aussi perdus. Ils portaient tous la même tenue, mais chacune était légèrement personnalisée, rendant chaque individu unique. Tous avaient un numéro affiché sur le mini écran de leur tenue.

Andrew leva les yeux vers le ciel. Il faisait encore jour, mais le crépuscule approchait. Certains jeunes étaient à genoux par terre en train de pleurer, d'autres semblaient se connaître, tandis que d'autres, comme Andrew, paraissaient seuls. Ils se trouvaient à l'extérieur, entourés de grandes murailles de fer. En haut, un écran holographique flottait, affichant la date du jour : le 7 novembre 2099. Cette vision glaça le sang d'Andrew. Il resta figé, troublé par cette information, se demandant s'il s'agissait d'une erreur.

La porte par laquelle il venait de sortir s'était refermée derrière lui. Une main se posa soudain sur son épaule, le faisant sursauter. Son interlocuteur, tout aussi effrayé, recula brusquement.

— Oh putain !

— Désolé, je ne voulais pas te faire peur.

Andrew réalisa que le garçon semblait avoir quatorze ans, avec des cheveux blonds mi-longs et des yeux bleus. Il mesurait environ un mètre soixante-cinq.

— Tu ne saurais pas ce qui se passe par hasard et où on est ? demanda le garçon.

— Non, désolé, je n'en sais pas plus que toi, répondit Andrew, confus.

Il avait un air de déjà-vu.

— Eh, on ne se serait pas déjà vu quelque part ?

— Non, je ne pense pas, répondit le jeune garçon, n'ayant aucun souvenir d'Andrew.

— Comment tu t'appelles ?

— Ben. Et toi ?

— Andrew. Dis, tu as quel âge ?

— Quatorze ans. Pourquoi ?

Andrew avait deviné juste. Il essaya de se rappeler où il avait pu voir ce garçon, mais en vain.

— Tu n'as pas connu un gars nommé George, par hasard ? George Evans ?

— Euh, non.

— Brun, yeux verts.

— Ça ne me dit rien, désolé. Je n'ai jamais rencontré quelqu'un qui s'appelle George de toute ma vie.

— Ah, ok, t'inquiète. Bizarre, j'ai comme une impression de déjà-vu.

Soudain, Ben commença à respirer de plus en plus fort, comme s'il se rappelait quelque chose. Un flashback le submergea, il se souvenait de voir du sang s'écouler par terre et gicler sur son visage. Il fit une crise d'angoisse.