chapitre 5 : Des sentiments

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— Survivez jusqu'au lundi matin à minuit. C'est la seule règle.

— Quoi ? C'est la seule règle, mais comment ça ? Survivre de quoi ? s'écria Elena, paniquée.

Des hommes et des femmes, parachutes déployés, atterrissaient un peu partout dans l'enceinte des murs. Certains se dirigeaient vers les jeunes à l'extérieur, tandis que d'autres pénétraient à l'intérieur du campus. Un homme barbu atterrit non loin d'Andrew et d'Elena, puis s'approcha d'eux. Sans dire un mot, il se mit en position de combat, sans armes, prêt à se battre à mains nues.

— Andrew, on fait quoi ?

— Il faut que tu rejoignes les autres et que tu t'assures que Ben va bien. Moi, je le retiens ici, ok ?

— Mais t'es fou !

— Il n'a pas d'armes sur lui, alors ça peut être faisable. Allez, file, dépêche-toi !

Andrew et l'homme coururent l'un vers l'autre tandis qu'Elena s'élança dans la direction opposée. Elle s'arrêta soudain pour vérifier si Andrew gérait la situation, mais elle le vit au sol, crachant du sang.

— Andrew ! cria-t-elle en revenant vers lui.

Elle attaqua l'homme barbu, mais celui-ci la projeta aussitôt au sol.

— Elena, putain, qu'est-ce que tu fous ? Pourquoi t'es revenue ? cria Andrew en crachant du sang.

— Je t'ai perdu une fois, hors de question que je te perde une seconde fois, dit-elle en se relevant, serrant les poings de toutes ses forces.

Elle courut vers l'homme, qui la frappa violemment au ventre, la faisant cracher du sang. Elena s'écroula au sol, les larmes aux yeux.

— Elena !

Andrew se jeta près d'elle.

— Elena, respire, tout va bien.

Le type barbu posa son pied sur le torse d'Andrew et le piétina de toutes ses forces.

— Arrêtez ! Vous allez le tuer, arrêtez, je vous en prie ! implora Elena, en pleurs.

Le type entendit des pas et se retourna. Andrew et Elena regardèrent qui arrivait. C'était Marcus.

— Sensei ? Qu'est-ce que vous faites là ?

— Sensei ? chuchota Andrew.

Le type enleva son pied d'Andrew, qui reprit difficilement sa respiration.

— Humm, Marcus.

Les deux hommes coururent l'un vers l'autre, et une bagarre éclata.

— Qu'est-ce que vous foutez ici, sensei !

— Je suis juste venu voir comment se porte mon élève préféré ! dit-il, sans sincérité.

Les coups pleuvaient tandis qu'ils parlaient.

— Marcus, sache que ce jour-là, ce n'était pas toi mais ton grand frère Miguel qui aurait dû rester en vie !

— La ferme ! C'est lui qui l'a décidé ! Maintenant, je suis obligé de vivre avec ce fardeau !

— De toute ma carrière, je n'avais jamais vu un élève comme lui. Tandis que toi, tu étais nul à chier partout, lui, il excellait partout ! C'était un génie qu'on voit qu'une fois par décennie ! Et il est mort, juste pour un raté, putain de merde, amour fraternel de mes couilles.

Marcus et son sensei se font face, la tension entre eux palpable comme une tempête sur le point de se déchaîner. Ils sont au milieu d'une clairière, entourés par les arbres sombres qui secouent leurs branches dans la brise du soir. La lumière du crépuscule filtre à travers les feuilles, créant des ombres mouvantes et des éclats dorés sur le sol herbeux.

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