DAVINA
Cela fait bien dix minutes que nous roulons dans un silence paisible, seulement rompu par la musique qui passe à la radio. Peut-être même trop paisible à mon goût.
— Émeric ?
— Quoi ?
— Qu'est-ce que tu lui veux déjà ? se moque Soham.
— J'ai faim, annoncé-je en me mordant la lèvre inférieure. Tu crois que tu pourrais faire un détour avant de nous déposer ?
— Pour aller où ? me demande notre chauffeur en levant sans aucun doute les yeux au ciel.
— C'est vrai que je commence à avoir faim aussi, il est huit heures et quart.
— Tu vois ? Lui aussi il a faim Émeric. On se mange un Mc Do ?
— Davina ?
— Quoi ?
— Tu es en robe de mariée, soupire Émeric exaspéré.
— Et ?
— Et tu veux aller où comme ça ?
— On a qu'à manger dehors, je ne vois aucun problème à ça.
— C'est toi qui voit, me répond-il amusé.
Roulant toujours tout droit, nous traversons le pont de la rivière d'Abord et commençons à rencontrer l'un des trois ronds-points nous séparant du Mc Donald's. Une fois garés sur le parking, Soham se tourne vers moi.
— Tu es sûre de vouloir y aller comme ça ? On peut très bien prendre à emporter.
— Et manger où ? Et puis, si tu as honte alors là, pas moi, ris-je amusée.
Sortant de la voiture avec mes volants et mes innombrables tuiles, je me dirige sans les attendre vers le bâtiment illuminé de l'enseigne et m'installe tant bien que mal à une table extérieur. Les gens me regardent avec étonnement à l'intérieur comme à l'extérieur de l'édifice, mais je n'en ai que faire. Émeric et Soham arrivent enfin près de moi et se tiennent debout.
— Qu'est-ce que tu veux ?
— Un coca et une boîte à partager, mais qui ne sera pas à partager, leur expliqué-je avec amusement.
Ils sourient tous les deux amusés par ma blague et se rendent à l'intérieur pour passer les commandes. M'ennuyant fortement en leur absence, je me mets à pianoter sur mon smartphone et finis par prendre un selfie que j'envoie à ma sœur. Sa réponse ne tarde pas et cette dernière se moque déjà gentiment de moi, en me demandant si je ne peux pas trouver mieux pour mon mariage. Laissant échapper un petit rire, je lui réponds sans tarder que j'ai un petit creux et que le fast-food est sur notre chemin. Une dizaine de minutes plus tard, les garçons reviennent avec des plateaux.
— Tu as de la chance. Pour une fois, il n'y avait pas beaucoup de queue.
— Ah oui ! Sinon tu peux être sûre que je t'aurais envoyé te gratter le cul ailleurs, rit Émeric.
— Connard ! répliqué-je en riant.
— N'oublies pas de me rapporter un bon whisky quand vous reviendrez, que je n'ai pas eu à jouer les chauffeurs pour rien, exige Émeric avec un sourire en coin rieur.
— Tu le mérites tellement après ces belles paroles, me moqué-je.
— Nan, mais sérieux ! Je la veux vraiment la bouteille, insiste-t-il.
— Je vais essayer de la négocier, rit Soham en me glissant un regard.
— Ah merci ! T'es un vrai pote, lui glisse mon cousin en lui donnant une tape dans le dos.
N'importe quoi. Je lève les yeux au ciel devant tant de simagrées.
— Mais oui, c'est ça. Au lieu de dire des âneries, mangez vos burgers.
Terminant rapidement ma boîte à partager, je me mets à observer les alentours en sirotant mon coca.
— C'est quoi leur problème à ces gens ? Ils n'ont jamais vu des gens manger ? m'exclamé-je pleine d'ironie.
— Ils n'ont surtout jamais vu une foutue mariée venir manger un Mc Do, le jour de son mariage, s'esclaffe Émeric la bouche à moitié pleine.
— Émeric ferme la bouche, c'est tellement crade !
— Je suis d'accord avec lui, le soutient Soham. C'est pas commun.
— Lèche cul, chuchoté-je en regardant ailleurs.
— Bon ! J'ai fini, s'exclame notre chauffeur pour la soirée.
— Il était temps, me moqué-je à nouveau en lui tirant la langue.
Soham termine sa dernière bouchée et nous nous levons finalement pour nous en aller. Je me dirige à la voiture et m'engouffre dans l'habitacle, en attendant que Soham ait terminé de vider les plateaux. Émeric démarre la Mercedes dès que ce dernier arrive et le vrombissement de l'auto se faire doucement entendre. J'adore le son divin que produit ce type de voiture au démarrage. Cela me rappelle mes années lycée avec mon amie Lidia.
— On ne s'arrête plus maintenant, nous prévient le filleul de ma mère. Faut que j'aille récupérer Ludivine et Stéph' à la réception.
— Ne t'en fais pas. Tu pourras vite retrouver ta femme et ton gosse monsieur gaga, le raillé-je.
Reprenant la route sans tarder, nous roulons sur l'asphalte à la lumière des lampadaires éclairant la voie publique et des quelques voitures encore présentes sur la route. La course en voiture n'est pas longue jusqu'à l'hôtel du Battant des Lames. Nous y sommes déjà en à peine dix minutes.
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Un Délicieux contrat tome 2
RomanceSur le point de se dire oui, Davina et Soham sont brutalement interrompus ! Mais qui est-ce ? Samira la soeur du fiancé, Yann le meilleur ami de la fiancée, ou quelqu'un d'autre ? La menace plane toujours au-dessus de leurs têtes, quant à elle. Dan...