Chapitre 44

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SOHAM

   Je me réveille ce matin et tombe sur deux orbes chocolatées en ouvrant les yeux.

— Ça fait longtemps que tu me regardes dormir ? grommelé-je.

— Une vingtaine de minutes, se moque-t-elle exagérément.

   Souriant à sa pique pleine d'ironie, je l'attire contre moi pour l'étreindre dans mes bras.

— Tu es debout depuis longtemps ?

— Je n'en sais rien, j'ai la tête qui tourne et la nausée. Je traîne ma croix, que veux-tu...

   Irrémédiablement, un sentiment de culpabilité s'empare méchamment de ma personne.

— Je suis désolé, lui soufflé-je mal à l'aise en baissant le regard.

— Arrête maintenant, me répond-elle en me caressant les cheveux. Je ne disais pas cela pour te faire culpabiliser. Ce qui est fait est fait.

   Ne sachant que lui répondre, je me blottis dans ses bras en l'enlaçant tendrement. Décidément, j'adore ses seins. C'est comme dormir sur un petit nuage tout mou. Quoi qu'ils ont pas mal enflé « mes nuages », pensé-je amusé.

— Je n'ai pas envie d'aller bosser, me lamenté-je en frottant mon visage contre Davina.

— Soham arrête de frotter ton visage avec mes seins parce qu'en vrai tu piques. Va te raser ! Et ça me fait accessoirement mal quand tu les écrases d'ailleurs.

   Je ris sans pouvoir m'en empêcher, mais obtempère néanmoins. Soudain, mon portable se met à sonner : c'est mon alarme. Il est l'heure de me lever pour aller me préparer. Je soupire, le temps passe tellement vite.

— Essaye de dormir pendant que je vais travailler, lui conseillé-je en me levant.

   L'embrassant rapidement, je saute du lit et pars me doucher avant de prendre la route. Heureusement que j'adore cette voiture et que c'est un réel plaisir de la conduire. Je râle, mais une fois au travail, je m'immerge totalement dans ce que je fais. Après tout, il s'agit de ma passion. Il ne peut en être autrement. Du moins, c'est comme cela que je le conçois. J'ai retrouvé Patrick et les autres, alors tout va pour le mieux niveau travail et ambiance. La journée est longue, ce qui ne l'empêche pas de passer à toute vitesse. C'est fou, je la vois à peine filer.

   Pourtant lorsque je termine, une surprise de taille m'attend sur le parking, près de ma voiture : Nathalie.

— Comment tu sais que je travaille ici ? lui demandé-je en passant à quelques mètres d'elle pour me rendre du côté conducteur.

— J'ai vu l'interview, lâche-t-elle sans me répondre.

— Et ?

   Je déverrouille la voiture et ouvre la portière en pensant à me tirer d'ici au plus vite.

— Pourquoi tu ne l'as pas quittée ?! s'énerve-t-elle d'emblée. Elle a dû s'envoyer en l'air tout le week-end avec son amant !! Tu le sais pourtant !

   Ma mâchoire se crispe, j'en grincerais presque des dents tant je suis énervé.

— Mêle-toi de tes affaires ! Tu ne sais rien du tout !!

— Elle se fiche de toi bon sang !!! Ce n'est pas une femme pour toi !! Tu as oublié la promesse qu'on s'est faite ? Parce que moi pas !

— Nath tout ça, c'est du passé ! Passe à autre chose, je suis marié aujourd'hui !

— À une femme qui n'en a rien à faire de toi ! Une femme qui te trompe ouvertement devant le monde entier !! Comment tu peux supporter ça ?!

— Tais-toi !!!

Un Délicieux contrat tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant