Chapitre 17

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DAVINA

Les yeux encore brûlants de fatigue, je remue faiblement entre les draps qui me recouvrent, pour venir me pelotonner contre le torse encore chaud de mon époux. La joue aplatie contre la surface du matelas, je garde les paupières closes, encore en proie au sommeil. C'est tellement agréable de dormir en petite culotte, presque totalement nue. Soham me picore la joue de baisers par moment. Je grogne de mécontentement, peu encline à me réveiller.

— Réveille-toi chaton, t'es brûlante.

— C'est ta faute, grogné-je avant de tousser doucement.

Comme je le prévoyais, je commence à avoir la « crève » comme je l'appelle. Mon corps me semble alourdi, je me sens fiévreuse et j'ai la gorge irritée. Les premiers signes de la grippe sont là. Rien d'étonnant avec cette pluie diluvienne d'il y a quelques jours sans parler de ces bourrasques de vent infernales. Je suis restée frigorifiée dehors jusqu'à ce que Soham me retrouve sur la terrasse.

— Tu veux que j'essaye de voir s'il y a un médecin dans l'hôtel ?

— Non...regarde dans ma valise s'il te plaît.

Se levant, il se rend près de nos valises et pose la mienne au sol avant de l'ouvrir en grand.

— Il doit y avoir une trousse rouge à l'intérieur avec une croix blanche dessus, marmonné-je le nez enfoncé contre les draps.

— Une trousse de premiers secours ?

— Hum.

Revenant sur le lit près de moi, il se met à fouiller à l'intérieur en regardant le contenu de la trousse.

— C'est quoi tout ça ?

— Je m'attendais à tomber malade pendant ce voyage, l'informé-je.

— Sérieux ?? La première chose que tu te dis lorsque tu vas en lune de miel, c'est : « Je vais tomber malade ! ».

— Ecoute, c'est l'hiver ici et je me chope souvent la grippe, alors ça ne m'aurait pas étonnée, grogné-je.

— Donc tu as ramené du miel, de la citronnelle, du Fervex, du Vogalène, du Smecta...attends tu crois vraiment que tu vas avoir la diarrhée ?

— Ben j'en sais rien moi, râlé-je avec humeur. L'avion ça me déglingue l'estomac et les intestins qu'est-ce que tu veux que je te dise ? Je suis prévoyante !

Je l'entends soupirer d'un air amusé. Il m'énerve, ce n'est pas possible d'être toujours aussi agaçant. Je n'ai pas pour habitude de mettre mes pseudos problèmes intestinaux sur la table. C'est bien la seule personne au monde qui m'irrite au point où j'ai envie de le frapper ou de l'assommer avec quelque chose. D'un autre côté, c'est également la seule personne dont je ne peux pas me passer. J'ai l'impression d'en devenir schizo.

— Passe-moi un fervex et fiche-moi la paix s'il te plaît, ronchonné-je. Et puis je m'en fiche, ce soir je me ferai ma tisane avant de dormir !

Se moquant de moi en ricanant bêtement, il finit par obtempérer et m'apporte le médicament ainsi qu'un verre d'eau. Alors que je me recouche, je l'entends prendre ses affaires et se diriger vers la salle de bain. Au bout d'un moment je m'endors à nouveau, bercée par le bruit incessant de l'eau de la douche. Une quinzaine de minutes plus tard, Soham me réveille en me secouant légèrement.

— Va te doucher ça te fera du bien. Il est déjà 9 heures, on risque de rater le petit-déjeuner.

Prenant mon courage à deux mains, je me lève tant bien que mal et file sous la douche pour me rafraîchir. Une fois habillée, je dois reconnaître qu'il avait raison. La douche m'a fait énormément de bien. Je me sens moins fiévreuse désormais.

— Mets ça, me propose-t-il en me passant son sweet.

Récupérant le vêtement, je le remercie et l'enfile rapidement avant de remonter le zip complètement.

— Et toi ? m'inquiété-je.

— Je porte un pull, c'est suffisant pour moi, s'amuse-t-il. Je ne suis pas une petite nature moi !

Quittant la chambre, nous partons petit-déjeuner. Le reste de la journée passe tranquillement alors que nous restons dans notre chambre à flemmarder. Pour ma part, je n'arrête pas d'éternuer et de me moucher à tout bout de champ. Dommage ! J'ai oublié le médicament pour le nez. Il m'aurait été très utile en ce moment. Durant l'après-midi, je commence à rassembler nos affaires. Ce soir, nous quitterons l'hôtel pour retourner à la Réunion, avant de prendre un autre avion pour Paris.

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Un Délicieux contrat tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant