Chapitre 52

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Durant ces trois ans passé là-bas, il n'y eut pas une fois où je lui tendis la main, pas une fois où il vécu un moment joyeux. Pourtant, je me mis à regretter ce que je lui avais fais subir... Toutes ces moqueries, tous ces coups, les méritait-il vraiment ?

Je n'en étais que trop peu sûr. Mais pour quelqu'un qui avait mal tourné comme moi je ne pouvais pas me tenir face à une cause juste. Le pyromane fit ce que tout le monde attendait de lui... Rester un criminel aux yeux de tous et à tout jamais.

Du moins, c'était ce que je pensais. Alors que j'étais rentré chez moi, pour me comporter comme l'aurait fait un pyromane de mon espèce, j'étais partis de cette demeure pour vivre dans un vieux magasin abandonné. Mais jamais je ne pus oublier ce jeune garçon du nom d'Olwen. Il avait marqué les trois ans que j'avais passé dans ce lieu. Au fond, il ne me faisait pas rager mais sourire. Et c'était ce sourire que je détestais parce qu'il me rappelait les joies que j'avais passé avec Françoise. Sans ma folie elle n'aurait pas été condamnée à dormir pour l'éternité. Les souvenirs de Françoise me faisaient si mal... Ils dégageaient une si grande joie pour moi. Jamais elle n'aurait dû mourir ainsi... Je me rappelais encore notre rencontre.

« Je venais de la voir déambuler dans le couloir à la recherche de quelque chose, je ne savais quoi mais j'étais prêt à l'aider. Je m'étais approché d'elle et lorsque je vis son visage frêle, ses beaux yeux bruns et ses longs cheveux noir, je m'aperçus que je ne l'avais jamais vue au part-avant.

_ Excuse-moi... Tu cherches quelque chose ?

_ Ho heu... Oui, désolée je cherche ma montre... J'ai dû la faire tomber quelque part...

_ Tu veux que je t'aide ?

Elle commença à me regarder puis passa son chemin.

_ Désolée mais je ne préfère pas. Elle a une bien trop grande valeur pour moi je ne veux pas que tu me fasses du chantage pour me la rendre si tu la trouves.

_ Pourquoi je ferais cela ?

Elle était déjà partie et ne pouvais déjà plus m'entendre. Je fus perplexe qu'elle m'ait répondu négativement comme ça mais je fis mine de ne pas m'en soucier.

A la fin de la journée, je vis les trois brute de l'établissement s'en prendre à elle. L'un d'entre eux tenait une montre en argent dans la main et la levait si haute qu'elle ne put l'atteindre. Après avoir jouer comme ça avec elle un petit moment, il la lâcha et laissa son pied se poser dessus violemment. Puis, je vis la jeune fille s'agenouiller au sol comme si toute sa vie dépendait de cette montre. L'un des trois en profita pour l'attraper par les cheveux et commencer à lui rire au nez. Cela ne pouvait plus durer ! Je partis dans leur direction et l'un d'entre eux me vis.

_ Eh les gars, y a Inaki qui débarque !

_ Comment ça ? Depuis quand il défend les autres ?

A cette époque, j'étais considéré comme un simple intellectuel, mais toutes les plus grosses brutes du quartier m'évitaient. C'étais simple, la seule fois où l'un d'entre eux avait voulu s'en prendre à moi, je l'avais rétamé et j'avais fais en sorte qu'il paye pour ce qu'il avait essayer de faire. La rumeur se répandit comme une nuée de poussière chez les bagarreurs et tout le monde me foutais la paix. Seulement, je n'avais pas relevé le petit doigts une seule fois contre eux puisque je n'en voyais pas l'intérêt.

En une fraction de seconde, je m'étais retrouvé face à celui qui écrasait la montre de la jeune fille. J'étais si proche que je pu lire la peur dans ses yeux.

_ Laissez-là tranquille immédiatement !

_ De... Depuis quand tu défends les autres ?

_ Depuis que je l'ai décidé !

Soudain, l'un des deux autres s'approcha de moi et coinça mon bras droit dans mon dos. Ce cirque attira tout le monde autour de nous mais je ne fus pas déstabilisé.

_ Arrête ! Tu es fou ! C'est Inaki tout de même !

La jeune fille, elle, semblait très déstabilisée. Elle ne comprenait pas tout ce qu'il se passait. M'avait-elle seulement reconnu ?

Mais je n'avais pas le temps de me poser des questions, je lui donnais un coup de pieds avant de me retourner et de le plaquer au sol.

_ Je te préviens, ne t'approches plus d'elle une seule fois !

_Compris !

Aussitôt l'avoir lâché, il prit la fuite en courant. Les deux autres avaient bien trop peur pour prendre la fuite et s'excusèrent auprès de la jeune fille. Celui qui avait cassé la montre lui promis de lui en racheter une mais elle refusa. La seule montre qui l'intéressait était celle-là et non une semblable.

Finalement, ils partirent et tout rentra dans l'ordre. Je fis même connaissance de la jeune fille qui se nommait Françoise. Elle venait d'emménager avec ses parents, son oncle et son cousin dans la ville parce qu'elle se faisait harceler dans son ancien établissement. Sa montre lui avait été donnée par son ami d'enfance qui avait déménagé quelques années plus tôt. »

Elle rêvait de le retrouver pour lui rendre sa montre un jour ou l'autre... Finalement, il n'en sera pas ainsi. Mais je ne pouvais pas la laisser dans un échec tel que celui-là. C'était décider, j'allais chercher cet ami d'enfance pour elle ! Mais je n'avais aucun indice pour m'aider... Les seules choses que je savais étaient en rapport avec cette montre en argent et ses caractéristiques physiques... Je savais qu'il avait la peau foncée et qu'il était de grande taille contrairement au reste de sa famille qui eux étaient tous de petite taille.

Ainsi, ma quête pour retrouver ce jeune garçon débuta.

Une mort sur la conscienceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant