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PDV T/p

1750 euros... Et je vais devoir payer un loyer de 2500 euros par mois. La bouffe, le loyer et les achats du quotidiens, je me laisse même pas huit mois sans être à la rue.

Vers midi et demi, Kylian et Achraf reviennent me chercher pour aller manger ensemble. Je m'installe à l'arrière, seule cette fois-ci, et reste silencieuse.

"Alors, ça c'est bien passé ?" Me demande Achraf.

"T'es embauchée ?" S'impatiente Kylian.

Les deux garçons se retournent vers moi. Tout en me rongeant les ongles, je hausse les épaules et replonge mon regard à travers la fenêtre. Je veux pas parler parce que sinon ma gorge va se serrer, je vais encore pleurer et je vais encore passer pour une chouineuse. Kylian profite du fait que son ami n'est pas encore démarré pour se détacher et passer entre les deux sièges, il me rejoint alors derrière et s'assoit à la place du milieu pour être proche de moi.

"Raconte-moi comment ça s'est passé. Je suis là pour t'écouter." Me montre-t'il.

Je lâche mes ongles et lui souris faiblement.

"Papa s'inquiète." Commente Achraf en souriant.

Je lâche un petit rire. Il a pas si tord que ça finalement, mon père aurait eu le même comportement et les mêmes mots que Kylian dans cette situation. Enfin je suppose. 

"En fait..." Je tente de commencer.

Ma voix ne s'est brisée, en fait elle l'était déjà. Je ramène ma main à ma bouche et cherche mes mots. Le grand métis assit à côté de moi me l'enlève et entrelace nos doigts, pour me forcer à ne plus recommencer. Je regarde sa main et me perds dans mes pensées.

"Est-ce que... Est-ce que je peux démarrer ?" Demande timidement le conducteur marocain.

Kylian et moi hochons la tête en même temps, puis il s'accrocha, toujours à la place du milieu.

"Nan mais c'est bon, c'est trop frère ! L'entretien était cool, j'étais trop contente, le feeling passait bien, le métier m'intéressait de fou, tout était parfait. Et au téléphone, elle m'avait dit que le salaire était de 2200 euros net, et moi je vais devoir payer un loyer de 2500 euros par mois. Donc déjà là c'était limite, mais bon c'est comme ça. Et là, je remplis le formulaire et je vois que c'est coché que mon salaire sera spécifiquement de 1750 euros, j'suis là je demande pourquoi, ces bâtards ils me payent pas comme les autres parce que j'ai pas fait le bon bac et que j'ai jamais travaillé dans un truc littéraire. Alors, de un ça se fait pas, et de deux, même si ça se ferait fallait me prévenir avant nan ? J'fais comment moi maintenant ?" J'explique, à bout de nerfs.

J'amène la main de Kylian, toujours dans la mienne, à mes joues pour essuyer mes larmes avec celle-ci. Kylian reste tout d'abord silencieux puis me regarde d'un air pas très confiant.

"Si tu veux, je peux te payer-" Commence-t'il.

"Kylian, non. J'en ai marre que tu veuilles tout le temps tout me payer, t'es riche, j'suis pauvre, j'ai compris." Je l'arrête directement en m'énervant un peu.

"J'ai jamais dit ça." Manifeste-il.

"Non, mais c'est la vérité, pas besoin de le dire pour le savoir. Je veux pas être une michto qui se fait payer la vie par son pote footballeur." 

"Mais tu peux pas être une michto puisque c'est moi qui le veux, je veux t'aider T/p !" Ajoute-il.

"Non Kylian. Tu peux pas aider à payer le loyer d'une meuf que tu connais depuis à peine un mois, c'est pas normal." 

𝐽'𝑒́𝑡𝑎𝑖𝑠 𝑐𝑒𝑛𝑠𝑒́𝑒 𝑡𝑒 𝑑𝑒́𝑡𝑒𝑠𝑡𝑒𝑟-Kylian Mbappé x ReaderWhere stories live. Discover now