CHAPTER TWELVE - NV

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Une forte senteur d'ambre chatouille mon nez, je la renifle encore, et encore, parce qu'elle a cet étrange pouvoir de calmer mes maux de tête.

Le petit oiseau a laissé sa délicieuse odeur sur mes draps.Elle n'écoute donc jamais rien ? Il a fallu qu'elle reste dormir ici, et me voilà, à blottir mon visage contre l'oreiller, pour la respirer à travers le tissu qui se fane de sa présence.

Un froid humide m'attaque et je me redresse surpris par l'eau que l'on vient de m'asperger sur le visage. Je fronce les paupières, luttant contre cette migraine tenace et je tente de découvrir l'identité de mon assaillant. J'observe le visage colérique de ma petite sœur qui me fixe, les bras croisés sur sa poitrine. Alors que je m'apprête à m'allonger dans un soupir, elle rétorque :

— Si tu oses te recoucher, je recommence !

Je grommelle en levant les yeux au ciel, ma main contre ma tempe pour soulager la pression dans mon crâne. Je n'aurai pas dû boire autant !

— Qu'est-ce que tu veux Faith ? soupiré-je, déjà las de sa présence non requise dans mes appartements.

— Je sais où tu étais ! Marié depuis seulement un jour et tu oses passer la nuit avec des filles de joie, et rentrer éméché ? accuse-t-elle avec véhémence.

— Et alors ? lancé-je en m'asseyant sur le bord de mon lit.

— Je pensais vraiment que le mariage te calmerait Farell. Mais finalement tu es comme lui.

Ses mots me happent avec force, si bien que je relève le regard furieux.
— Je ne suis pas lui, ce mariage je n'en ai jamais voulu ! éructé-je en me levant pour attraper une serviette et essuyer l'eau qui dégouline de mon front.

— C'est pourtant le cas. Comment traites-tu ta tendre épouse Farell ? m'interroge-t-elle avec sarcasme.

Je ricane en ébouriffant mes cheveux pour en extraire les dernières gouttes.
— Comme elle le mérite.

Faith m'arrache la serviette et me fixe avec dédain.
— Et dire que tu oses douter des intentions du baron West à mon égard, alors que contrairement à toi avec Emerly, il se comporte comme un gentleman avec moi.

Je me renfrogne à la mention de ce Cole West, je n'ai aucune confiance en lui, et je ne compte pas laisser ma sœur aux mains d'un homme qui ne sera pas digne d'elle.

— Elle ne traîne plus dans la boue, mange à sa faim, voilà qui est déjà beaucoup. Bien sûr, j'admets que j'envisage sérieusement de la laisser dormir avec les domestiques. Quant à toi, j'accepterai un mari qui sera à ta hauteur, chère sœur, et le nom de West ne me semble pas l'être. Elle me toise, et alors qu'elle s'apprête à me reprendre, quelqu'un frappe à la porte. Exaspérée, elle soupire et se dirige vers la sortie.

EMERLYWhere stories live. Discover now