CHAPTER TWENTY-THREE - NV

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Ses prunelles pétillent d'une lueur que je n'avais encore jamais vu chez elle, et qui la rend d'autant plus jolie

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Ses prunelles pétillent d'une lueur que je n'avais encore jamais vu chez elle, et qui la rend d'autant plus jolie.

Devant son hésitation, je relève le panier pour l'inciter à piocher une des madeleines. Elle mordille l'intérieur de sa joue et me regarde avec embarras.

— Je préfère ne... commence-t-elle.

D'un geste assuré et sans la quitter des yeux, j'attrape l'un des gâteaux et croque dedans.

Sa bouche se relève en un sourire tandis qu'elle inspecte toute trace d'inconfort sur mon visage.

— Mary-Line a vérifié chaque ingrédient que j'utilisais avec précaution. En particulier le sucre, déclaré-je avec espièglerie.

Elle se maintient silencieuse, mais fixe avec intérêt le morceau restant entre mes doigts. Je m'approche et le lui propose. Ses iris océan s'arriment aux miens, et je suis percuté par le semblant d'innocence qu'elle dégage en cet instant.

Des picotements naissent dans le creux de ma paume et je me retiens de venir la poser sur sa joue pour pouvoir la caresser. Pourquoi l'ai-je tant détesté ?

Ses mains me frôlent et se saisissent de la madeleine, qu'elle goûte en continuant de m'observer. J'attends impatiemment qu'elle se prononce, tel un enfant désireux d'être félicité.

— Hum, marmonne-t-elle en positionnant son poing contre sa bouche pour camoufler sa mastication.

— Hum ? répété-je, l'empressement perceptible dans la voix.

— Je suis déçue de ne pouvoir me moquer de tes compétences, c'est prometteur pour un début, annonce-t-elle.

Un air fier peint les traits de mon visage et j'humecte mes lèvres avant de les hausser.

— Tu en veux une autre ?

Je perçois la nuance de rose teindre ses joues, avant qu'elle ne remue la tête. Elle fait demi-tour pour se rendre dans la salle d'eau mais mon instinct me pousse à attraper sa paume et entrelacer ses doigts aux miens.

Elle ne se retourne pas, reste là, immobile, mais je suis soulagé qu'elle ne rejette pas mon contact. Le silence nous entoure et nous accompagne, je n'entends que sa respiration lente et légèrement plus rapide, signe qu'une émotion l'anime.

La peur ? La colère ? Ou le réflexe de son corps lorsque je la touche ?

Comme pour tenter de répondre à ma propre interrogation, mon pouce entame de douces caresses à l'intérieur de sa paume. Je dépose le panier sur la commode et m'approche lentement d'elle. Lorsque mon torse se retrouve contre son dos, ma main libre effleure son épaule pour descendre jusqu'à la sienne et s'en saisir.

Son souffle s'est accéléré, mais elle n'émet pas la moindre parole et ne se mobilise pas. Je ferme les yeux et hume l'odeur qui se dégage de ses cheveux.

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