NUIT 3

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Je me retrouve de nouveau dans la salle blanche

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Je me retrouve de nouveau dans la salle blanche. Je laisse le film défiler jusqu'à ce que le troisième homme arrive. La douleur recommence à intervalle régulier, J'ai cette image d'une vague qui échoue sur la plage et qui se retire et emporte avec elle la douleur. Je respire, il s'approche de moi et j'ai peur, mais je l'interroge sur ce qu'il veut me faire :

– Pourquoi fais-tu ça ?

– Pour l'équilibre

– Ne fait pas de mal au bébé, c'est ton neveu

– Je ne ferais rien au petit ne t'inquiète pas

Je ne sais pas si je peux le croire. Il a l'air sincère. En même temps, jusqu'ici il m'a aussi dit que j'étais un membre de sa famille. Qui ferait du mal à un membre de sa famille au moment où il est le plus vulnérable.

– Comment veux-tu que je te crois alors que tu me fais ça ?

– Le bébé ne risque rien, c'est un membre important de ma famille

Une autre contraction arrive, le médecin me demande de pousser et mon corps lui obéit, mon fils est prêt à venir au monde. Le médecin me félicite :

– Bravo vous avez un petit garçon, il est en pleine forme

– Donnez le moi, je veux le voir

Le médecin emmaillote mon bébé et me le tend. A ce moment là, son oncle l'intercepte et s'adressant au second médecin :

– Maintenant qu'elle a accouchée, faites le nécessaire, mon cousin va arrivé et je ne veux pas qu'il vous vois.

– Non, arrête, donne moi mon fils, ne m'enlève pas mon bébé, laisse moi le voir, je t'en supplie, lui dis-je en essayant de ne pas pleurer lorsqu'il s'éloigne avec un morceau de mon cœur.

– Chut, ne t'inquiète pas ça va aller, calme toi, il est en sécurité avec moi, vous donnez lui quelque chose pour quelle arrête de chouiner, sinon quelqu'un risque de l'entendre

– Vous êtes sur, Monsieur, c'est irréversible, elle ne se souviendra de rien.

– Faites le maintenant.

Je me sens cotonneuse, je ne sens plus mon corps, j'ai un sentiment d'abandon, j'essaie de tendre les bras, de parler mais rien ni fait, le sommeil artificiel m'appelle. Je glisse vers le néant, je me sens partir, ailleurs, j'ai la sensation de mourir.

*** *** ***

Je me réveille une nouvelle fois en sursaut dans mon lit. Mon amour me tend un verre d'eau que j'accepte. Il me regarde bizarrement.

– Qu'est ce qui se passe tu me regarde bizarrement ?

– Tu a parlé, en français cette fois

– Qu'est ce que j'ai dis ?

– Ne me prend pas mon fils, je t'en pris laisse moi le voir, ensuite tu as pleuré, donc tes rêves concernent bien ton accouchement et ta mémoire revient.

– Oui, les rêves concernent bien mon premier accouchement. Je sais qui m'a fait ça, mais je n'ai pas compris pourquoi. C'est toujours nébuleux.

– Il va falloir que tu l'appelles, d'ailleurs où était il pendant que tu accouchais ? ton soi-disant mari ?

– Je ne sais pas, il s'occupait de l'administratif. Je pense que j'ai accouché très vite.

– Oui, mais il aurait dû être avec toi et te protéger, je sens qu'il est en colère, et sa négativité fait couler mes larmes.

– Ne pleure pas chérie, je sais que c'est compliqué, tu ne te souviens de rien d'autre ?

– Non, de rien d'autre, je vais aller vérifier que la puce dort

– ok, ne la réveille pas, je me dirige vers la chambre de ma fille, elle dort et je l'a surprend à marmonner : J'ai un grand frère, c'est trop chouette ponctué par un mini ronflement au combien familier.

– Je regagne ma chambre en souriant

– Qu'est ce qui te fais sourire ?

– Notre fille tient de son père

– Sa beauté, je présume

– Ses ronflements

– Je ne ronfle pas chérie, je respire fort

Voilà une discussion sans fin qui s'engage, et qui nous arrache un sourire commun. Bizarrement, aucun parent ne prend à sa charge ce curieux héritage.

Je finis la nuit dans ses bras, je somnole, mais ne retombe pas dans un sommeil profond.

Le week-end est terminé et chacun d'entre nous repart vers ses occupations. La Princesse au lycée, mon homme et moi-même au travail. La journée se passe sans aucun heurt, le ciel est légèrement nuageux. Mais rien d'anormal pour cette saison.

Je sors du travail et trouve ma moitié sur le trottoir.

– Hello, comment vas-tu ? Un problème avec notre princesse ?

LE FIL ROUGEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant