Chapitre 22

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Il était 04h du matin et j'étais déjà debout depuis une heure

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Il était 04h du matin et j'étais déjà debout depuis une heure. Oui je me lève tous les jours à 03h du matin. Et ce n'est pas parce que cela me fait plaisir. Au contraire. Moustapha me réveille toutes les nuits pour faire l'amour avec moi. Me violer plutôt. Je résistais au début mais il me frappait et me disait des mots crus et j'ai fini par céder. J'avais des hématomes partout sur le corps et j'ai énormément perdu de poids. Je ne me reconnais même plus. La séance peut durer dix minutes comme une heure et après avoir fini, il m'ordonne immédiatement de lui préparer son petit déjeuner.

Le temps qu'il se douche, je me précipite pour me doucher en deux minutes dans la deuxième salle de bain. Inutile de vous dire que je n'ai jamais le temps de faire mes grandes ablutions, je les fais toujours après lorsqu'il part au travail.

En ce moment, je suis dans la cuisine. J'avais tout fini et dressé sur la table. Il ne me restait plus qu'à bouillir l'eau. Mes jambes me font hyper mal, j'ai la tête qui tourne mais je n'ose pas me plaindre. J'ai même peur de demander des médicaments.

Quelques minutes après, Moustapha arrive dans la cuisine au moment où je dépose le Thermos sur la table.

- « Où est mon café ? » me demande-t-il sèchement

- « Il est là-bas, sur le plan de travail. Je supporte pas l'odeur du café en ce moment, ça me donne des nausées »

- « Legui lou ci sama yone, ça me regarde ? » fait-il et je sentais dans sa voix qu'il allait s'énerver pour rien

Je décide donc de lui préparer son café tout en sachant que j'allais vomir la à la minute qui suit. Il aime son café bien noir bien amer en gros bien dégueulasse. En vrai je ne sais pas comment certaines personnes font pour aimer le café jusqu'à en être accro.

- « Gawal, fais vite » s'impatiente mon mari

Je lui sers son café et retourne m'asseoir en face de lui. Je commençais déjà à avoir le tournis.

- « Pourquoi tu ne viens jamais vers moi Rokhaya ? » sa question me surprend un peu

Parce que j'ai peur de toi, avais-je envie de lui répondre. Je ne sais jamais sur quel pied danser avec lui. Il peut être gentil cinq minutes et devenir un monstre juste après.

- « Je ne veux pas te déranger » dis-je simplement

- « Pour l'instant tu ne me déranges pas donc viens » dit-il en indiquant la chaise à côté de lui

Je ne voulais pas mais est-ce que j'ai le choix ? Encore une fois, non. Je pars donc m'asseoir à côté de lui ce qui veut dire que l'odeur du café était beaucoup plus proche.

Jamais deux sans toiWhere stories live. Discover now