Damon

9. Lueur d'espoir

341 jours,
Santa Barbara, Californie.

𝑰𝒓𝒊𝒏𝒂

Les jours suivants sont encore remplis de tensions, et je me sens comme si je marchais sur des œufs en permanence. Personne ne se parle, et les regards meurtriers sont monnaie courante. Aleksander, quant à lui, semble se délecter de l'atmosphère pesante et en profite même pour taquiner Izzy et la rendre folle. J'ai essayé à plusieurs reprises de parler à Izzy, mais elle m'a constamment évitée, allant jusqu'à me claquer la porte au nez. Toute cette histoire et cette situation devient insupportable, et je sens que je vais craquer.

Après une semaine à vivre dans cette tension permanente, je n'en peux plus. Depuis mon arrivée aux États-unis, je n'ai toujours pas accompli ma vengeance, et en prime, j'ai découvert que Damon est un menteur arrogant et j'ai perdu une amie. Pour moi, c'est le summum du désespoir.

Aujourd'hui, j'ai donc décidé de mettre les choses au clair avec Damon. Je vais lui dire que je souhaite mettre fin au contrat et rentrer chez moi, en Russie. Je me suis rendu compte que dans cette vie, je ne peux compter que sur moi-même, personne d'autre.

Je me dirige d'un pas déterminé vers son bureau. Lorsque j'entre, il me regarde avec son air méprisant habituel en me demandant sèchement ce que je veux. Je soutiens son regard sans flancher, décidée à ne pas me laisser intimider.

"Je veux mettre fin au contrat et rentrer chez moi en Russie", déclaré-je d'une voix ferme.

Un rire glacial s'échappe de ses lèvres alors qu'il se lève de son siège et s'approche de moi.

"Crois-tu vraiment que c'est si facile de mettre fin à un contrat avec moi ?" rétorque-t-il.

Je ne montre aucune faiblesse et lui réponds sans hésiter : "Le contrat n'est pas valable car tu n'as pas rempli ta part du marché."

Il semble amusé par ma réponse.

"Et penses-tu avoir rempli ta part du contrat ?" demande-t-il, un sourire énigmatique aux lèvres.

Je ne peux m'empêcher de ressentir une pointe d'agacement à l'entendre se moquer ainsi de moi.

"Non, je n'ai pas eu la possibilité de me venger, car tu m'en as privée", lui dis-je d'une voix ferme.

Un éclair de satisfaction traverse son regard. "Exactement. Tu vois, tu reconnais que tu n'as pas respecté ta part du marché. Alors tu ne peux pas partir comme ça, princesse."

"Je ne suis pas une poupée que tu peux manipuler à ta guise", lui lancé-je avec froideur. "Je veux rentrer chez moi, et rien ne m'en empêchera."

Son regard se durcit alors qu'il me fixe intensément.

"Tu n'iras nulle part tant que je n'aurai pas le gang des Kerenski entre mes mains", déclare-t-il d'une voix menaçante.

Malgré la menace évidente dans ses paroles, je refuse de fléchir.

"Tu ne peux pas me séquestrer ici contre mon gré", lui dis-je d'un ton déterminé.

Il sourit d'un air cruel.

"Je pourrais très bien le faire si je le voulais", réplique-t-il d'un ton glaçant. "Et crois-moi, tu préférerais rester libre comme l'air plutôt que de subir ce que je pourrais te faire."

Je sens mon cœur battre plus fort dans ma poitrine, mais je ne vais pas lui montrer ma peur, c'est hors de question. Je dois rester forte, quoi qu'il arrive.