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めまい
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Porco
An 845
— C'est encore loin ?
— Si tout va bien, nous devrions atteindre le mur Maria demain.
À la file indienne, les quatre guerriers chevauchaient péniblement dans l'obscurité. Le ciel était couvert par d'imposants nuages, dissimulant la lune et ses rayons. Sur ordre de Magath, ils s'étaient mis en route à la nuit tombée pour éviter d'être repérés.
— Au moins, on n'a pas croisé de titans.
— Pour l'instant, rappelle Marcel, en tête.
Ils avançaient toujours plus vers le Nord, s'enfonçant dans les immenses pleines inhabitées et sauvages. Quelques arbres habillaient l'espace vide de tout relief, ce qui rendait le camouflage impossible et augmentait considérablement le danger. En cas d'attaque, ils ne devraient leur salut qu'à leurs transformations, risquant par la même d'être découverts. Il fallait donc rejoindre le premier mur au plus vite.
— On pourrait faire une pause ?
Reiner fermait la marche, et cette position l'inquiétait. Il ne faudrait que quelques secondes à un titan pour le dévorer, ne lui laissant aucune chance de se fuir.
— T'es vraiment qu'un boulet, peste Porco sans prendre la peine de se retourner, rejoins le port ou laisse-toi bouffer, n'importe quel titan serait plus utile que toi.
— Porco, tais-toi, le somme son aîné, on s'arrête quelques minutes.
— Tss.
Le groupe s'arrêta alors à l'orée d'un bois pour s'abriter et Annie alluma un feu autour duquel chacun prit place. La fatigue gagnait les adolescents désormais affamés et frigorifiés. La chevauchée avait commencé il y a plusieurs heures et ils n'avaient rencontré aucune trace de vie, aucun bourg, aucun démon. Ils n'avaient pourtant pas dévié de leur cap, l'aîné des Galliard s'en étant régulièrement assuré, mais aucun mur ne se dressait à l'horizon.
Alors que son frère et Reiner s'écharpaient à propos de leurs places dans le rang, Marcel regardait souvent autour de lui sans se soucier des deux garçons. L'unique fille du groupe nota son angoisse et s'approcha discrètement de son voisin.
— Quelque chose te tracasse ?
— J'ai un mauvais pressentiment, avoue-t-il en se grattant la nuque, comme si quelque chose nous surveillait.
