𝕮𝖍𝖆𝖕𝖎𝖙𝖗𝖊 𝟓

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Zade

Après avoir garé ma voiture dans notre parking privatif, j'entre chez moi avec pour seule envie : aller prendre un bon bain. Sous le chauffage agréable de la maison, je dépose ma veste de l'équipe de basketball sur le porte-manteau de l'entrée avant de retirer mes chaussures.

Puis je rejoins le grand salon. Et comme je m'y attendais, j'y retrouve maman 1, assise devant la cheminée à lire un livre. Elle fait basculer ses longs cheveux blonds en m'apercevant.

— Oh, salut chérie.

— Salut, maman.

J'arrive derrière elle pour lui embrasser le crâne, avant de m'asseoir sur le siège à sa droite. Elle referme son bouquin sur ses cuisses pour se concentrer sur moi —  vraie preuve d'amour.

— Comment s'est passé ta journée ?

— Super. Le proviseur a annoncé le retour de la Sainte-Couronne.

— Vraiment ?! C'est super ! Je suis sûre que tu gagneras.

Je tique un peu sur le fait qu'elle ne daigne pas me demander si d'abord ça m'intéresserait, mais je ne lui fais pas remarquer. Après tout, je lui dois tout.

Je me suis longuement détesté pour ce que j'étais. Pour ma couleur de peau jugée trop foncée par des ignorants racistes, ou au contraire trop claire par certains de ma communauté. Je me suis détesté pour mon passé, et l'avenir incertain qui m'était promis. Mais mes mères, elles, ont toujours cru en moi. Elles m'ont littéralement sauvé la vie alors je ferais tout mon possible pour ne serait-ce qu'apercevoir un rictus se former sur leurs lèvres.

— J'en suis sûr aussi, réponds-je enfin. D'ailleurs tu dois donner une autorisation parentale.

— Bien sûr. Mais sinon, dis moi, vous avez commencé les entraînements pour le match de fin octobre ?

—  Pas encore. C'est la semaine prochaine.

Elle sourit, l'air satisfaite en pressant chaleureusement mon bras.

—  Parfait, j'espère que tu vas te donner à fond, je compte sur toi pour être le meilleur.

—  Comme d'habitude.

— Exactement, rit-elle.

Je me relève, remontant les manche de ma chemise.

—  Bon ce n'est pas que je ne souhaite plus discuter avec ma vieille maman, mais je vais aller me reposer dans un bon bain.

—  Ta vieille maman ?

Elle fait mine de vouloir me frapper et je cours pour l'esquiver. Son joli rire réchauffe mon coeur.

Je monte à l'étage rejoindre ma chambre. Je retire mon uniforme, le mets dans le panier à linge sale, prépare des vêtements propres et vais me doucher.

Dans l'eau bouillante, je repense à la nouvelle et je ne peux m'empêcher de sourire. Elle est vraiment folle et honnêtement j'adore ça. Je sens que je vais bien m'amuser à la faire chier.

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que pensez vous de ce petit chapitre ?

hâte pour la suite ?

chapitre 6, prochainement...

SPLEENWhere stories live. Discover now