Chapitre 76 : échec et mate

1K 48 24
                                    














'' Ainsi le règne est détruit. Ainsi la partie est finie. ''





















___________





24 heures plus tard.





Elvira


J'étais coupé du monde entier. 

Les hurlements d'Adrian résonnaient dans ma tête. 

Le corps sans âme de Luis tournait dans mon esprit. 

Le visage peiné et inquiet d'Alejandro tourmenté mes pensées. 

J'avais le sentiment de les avoir perdus à jamais. Ce sentiment qu'il n'était plus question de les revoir. 

Jusqu'à la fin de ma vie.

Mais à ce propos, combien de temps encore me resterait-il à vivre, sous l'appartenance officielle de mon frère ?

J'étais à présent entre ses mains.  

Voilà maintenant vingt-quatre heures que j'étais enfermé dans ma chambre. 

Celle-ci n'était pas si sophistiquée comme nous aurions pu le penser. 

Je n'avais qu'un petit lit une place en fer. Un dressing où une lignée complète d'uniformes militaire bleu marine étaient repassés et plié dans une perfection à faire peur. Une petite salle bain sous un sol de marbre bleu nuit, et des toilettes.

Pas de cadre. Ni de décoration. 

Seuls les rideaux blancs, accrochés à ma seule fenêtre donnant vue sur tout Athènes, étaient signe de design.

Ce à quoi je pouvais me réjouir, c'est que le mur gauche était comme celui de ma chambre au manoir d'Alexei Ibramovitch. 

Rempli d'armes. 

Et cette fois, mon SVLK-S était positionné au milieu, entouré de mon beretta et colt11.

Chaque détail était inscrit dans ses projets.  

Je ne devais pas me laisser aller. 

Je devais rester concentré et attentif au moindre détail. 

Chaque fois que l'on m'apportait mes repas, je finissais tout. J'essayais d'avoir le maximum de sommeil, et surtout je faisais quelques exercices pour garder la forme. 

Ces vingt-quatre heures me paraissent aussi longues, que mon séjour à Salvador. 

Je n'avais aucune idée, de ce que mon frère, Adrian et les autres étaient devenue. 

Je ne savais même pas si Alessandro les avait vraiment relâchés. 

C'était le désordre dans mon esprit. 

Avoir appris que mon frère aîné est vivant, mais surtout le complice de tous mes malheurs, c'est remettre toute mon existence en question. 

À croire que le mal ne m'était pas assez tombé dessus. 

Mon propre frère.

Comment ai-je pu le défendre alors que ce fût lui mon ombre démoniaque. 

Je me sens si mal. 

Mais pourtant, je ne peux effacer mon amour pour lui.

Car ce que le coeur ressent, le cerveau ne peut jamais l'effacer.

Elvira PérezWhere stories live. Discover now