Chapitre 10 Je n'y comprend rien

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Un rayon de soleil filtrant a travers les stores du camping car vint tirer Daryl du sommeil. Gêné, il grogna et se tourna sur le côté pour échapper a la lumière. Se faisant, sa main rencontra quelque de chaud sous la couverture. Il ouvrit un œil et tomba sur le visage endormi de Théa, les cheveux étalés sur l'oreiller. Il retira sa main de son bras mais ne put détacher son regard, profitant qu'elle était profondément endormie pour la détailler.
Il suivit la ligne de son nez fin, constellé de taches de rousseurs qui ressortaient sous la lumière du petit matin. Les petites taches couraient sous le regard qu'il savait vert derrière les paupières clauses. Les joues pleines bien que trop pâles qui se creusaient de fossettes quand elle souriait. La bouche entrouverte laissait passer un souffle régulier entre ses lèvres roses. Le visage encadré de ses longs cheveux noirs qui embaumaient l'air d'une douce odeur de vanille. Il se demanda encore une fois comment il était possible qu'elle sente si bon alors que la veille encore ils avaient pataugé dans la rivière et la crasse. Il ne s'attarda pas sur la question, trop absorbé dans la contemplation de l'amazone. Son nez se fronça, chatouillé par une mèche de cheveux qui s'était égaré sur son visage. Il leva une main et écarta doucement le mèche rebelle. Ses doigts frôlèrent la peau douce et elle s'agita dans son sommeil. Il s'immobilisa après avoir retiré sa main. Mais elle se contenta de se tourner sur le côté sans ouvrir les yeux, lui tournant le dos. Dans son mouvement, la couverture glissa et son débardeur remonta dans son dos, dévoilant une peau bronzée. Daryl fronça les sourcils et approcha a nouveau sa main. Il écarta les cheveux et découvrit une marque blanchâtre qui jurait avec le teint mat de son dos. La marque prenait naissance dans le creux des reins pour remonter sous le t-shirt de la jeune femme. Une marque qui semblait horriblement familier au chasseur.

Soudainement de mauvaise humeur, il se leva en douceur du lit sans la réveiller et sortit a l'extérieur après un dernier regard sur la jeune femme endormie.

Comme promis, il improvisa un message qu'il tagua sur le parebrise d'une voiture pour Sophia, se demandant vaguement pourquoi Dale avait trouvé utile d'emmener une bombe de peinture avec lui quand l'épidémie avait commencé. Il déposa également une généreuse quantité de vivre sur le capot de la voiture, au cas ou. Carol l'avait regardé faire sans rien dire mais de la reconnaissance plein les yeux derrière l'inquiétude grandissante. Sa fille allait passer un troisième jour seule dans la forêt et elle ne savait plus a quel saint se vouer mais elle semblait si reconnaissante envers le chasseur qui faisait tout ce qu'il pouvait pour la retrouver.

Décidant de laisser Théa dormir le plus longtemps possible, Daryl s'occupa de Pilpao ce matin la. Il grimpa dans le camion où le cheval avait passé la nuit et lui servit une généreuse quantité de granulé et lui remplis son seau d'eau fraiche qu'il avait été cherché a la rivière. Puis il s'attela a la tache de le brosser, allant jusqu'à démêler les longs crins argentés. Pilpao apprécia la séance et s'appuya contre la brosse que Daryl faisait passer sur son dos.

- T'aime ça, hein ? Dit il.

Il posa la brosse et gratta le garrot directement avec ses doigts. L'étalon tendis l'encolure et alla a son tour gratter délicatement du bout de la lèvre la hanche de son compagnon.

- Tu sais, dit une voix dans son dos. C'est vraiment surprenant qu'il t'aime autant.

Il se retourna et découvrit l'amazone appuyée sur le bas flanc et qui l'observait avec un sourire.

- Ça fait longtemps que tu es là ? Lui demanda t il.

- Suffisamment, répondit elle en s'avançant vers la tête de l'étalon qui accueillit sa cavalière avec un petit hennissement.

Il colla sa tête contre elle pour qu'elle le gratte entre les oreilles.

- Pourquoi c'est surprenant ? Demanda t il, curieux.

Un goût de paradis en enferOù les histoires vivent. Découvrez maintenant