Chapitre 22 Un peu de guimauve dans l'apocalypse

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Deuxième réveil. Elle était de retour dans le lit et elle sentait qu'on lui passait quelque chose de frais sur le visage. Mais elle n'osa ouvrir les yeux. Et si la résurrection de Daryl n'avait était qu'un délire de la fièvre. Un jeux cruel que son esprit malade avait inventé. Son corps se crispa sous les couvertures et une boule d'angoisse lui monta a la gorge. Elle ne voulait pas ouvrir les yeux et affronter la déception. Pitié que personne ne l'oblige jamais ouvrir les yeux !

Elle sentit du mouvement a côté d'elle et elle ferma encore plus fort les paupières. Mais une odeur de tabac froid et de cuir lui chatouilla les narines. Elle n'aurait jamais cru que l'espoir pouvait faire a la fois autant de bien et si mal... Alors elle souleva les paupières et rencontra un regard onyx.

- Je suis toujours là, souffla t il en lisant dans ses pensées. Tu n'as pas rêver.

- Daryl...

A nouveaux elle sentit ses yeux se remplir de larmes et la boule dans sa gorge se transforma en sanglots. Elle se redressa dans le lit et passa ses bras autour du cou du chasseur qui la serra contre lui. La laissant inonder son col avec ses pleures.

- Tout vas bien, princesse, je suis là. Je suis vivant. Je t'ai retrouvée.

Elle recula pour lui faire face avant de poser ses lèvres contre les siennes. Il répondit avec force a son baiser. Elle plongea ses doigts dans les cheveux, quémandant plus. Sa langue vint a la rencontre de la sienne et cette fois le baiser ne fut qu'amour et soulagement. Pas de regrets, pas de douleur, pas de terreur. Rien que du bonheur.

Elle rompit le baiser au bout d'une longue minute, passant ses doigts partout sur son visage, inspirant son odeur, le cœur chantant de joie. Il posa son front contre le sien.

- Je t'ai cru mort, pleura t elle. Comment est ce possible ?

- Je suis bien vivant. Moi aussi je t'ai cru morte au début quand tu as disparue après l'attaque de la ferme.

Elle entendit l'émotion et le soulagement dans sa voix, ses mains trembler contre son visage. Il l'embrassa encore. Un baiser doux et empreint de soulagement.

Ce merveilleux moment fut brisé par la quinte de toux qui secoua l'amazone, l'obligeant a se séparer de Daryl.

- Rallonge toi, ordonna t il. Tu as besoin de reprendre des forces.

Elle ne chercha même pas a lutter et se laissa retomber sur les oreillers, gardant les mains accrocher a la veste du chasseur qui pris place a ses cotés dans le lit. Elle se blottit contre lui tandis qu'il remontait les couvertures sur elle.

- Comment c'est possible ? Demanda t elle a nouveau. Je t'ai vu disparaitre quand les rôdeurs se sont jetés sur toi.

- Non, répondit il en la serrant contre lui. J'ai eu une chance inouïe. Une trappe s'est ouverte sous mes pieds au moment ou je me suis retrouvé a cour de balles. Il y avait une cave sous la grange mais l'entrée était cachée par la végétation. Elle s'est ouverte sous mon poids et celui des rôdeurs. Je suis tombés avec eux mais j'ai eu le temps de m'enfuir avant qu'ils ne se relèvent. Je suis remontée dans la grange par un escalier et j'ai pu en sortir avant qu'elle ne s'effondre.

Incroyable, se dit elle. Qu'elle chance inespérée. Cette trappe était un cadeau du ciel, elle lui avait sauvé la vie in extremis.

- C'était la panique a la ferme, continua t il. Il y avait des rôdeurs partout et je ne te voyais plus quand je suis sortit a l'extérieur. J'ai pu récupérer ma moto. J'ai fait le tour de la ferme autant que je pouvais a ta recherche. Ne te trouvant pas j'ai fini par rejoindre les autres sur l'autoroute.

Un goût de paradis en enferOù les histoires vivent. Découvrez maintenant