BETHJ'avais si mal... je voyais flou. J'avais décidé de me laisser mourir. Ça faisait des minutes et des minutes que je n'arrêtais pas de m'évanouir. J'avais accepté mon destin. Je me laissais donc mourir. J'avais pleuré, et pleuré, et maintenant je n'avais plus rien à sortir. Plus rien à sortir à part mon sang. J'entendais les sanglots de mes camarades à l'avant. J'avais pris une balle et j'avais réussi à me cacher ici, en grimpant à l'aide de mes dernières forces, espérant qu'il ne monte pas ici.
Cependant j'avais tout donné, j'avais tout vu, la méchanceté de chacun de mes camarades, Riley qui se retournait contre nous tous. Je n'étais pas bête. Je savais que je ne valais pas la peine à ses yeux pour qu'elle me considère. Elle m'avait toujours négligé, rabaissé et elle pensait que j'étais une petite cloche, la suivant toujours comme un chien, mais en ces derniers instants, malgré la douleur, j'étais heureuse de savoir qu'elle était dans une situation aussi merdique que moi.
Je sentais que j'allais de nouveau perdre connaissance, quand, comme venu de nulle part, une trace de lumière apparue à mes pieds. Je me tournais légèrement, en gardant ma main sur mon ventre, faisant tout pour ne pas pleurer, ce qui était vraiment difficile. Je pouvais sentir la balle remuer en moi à chaque mouvement et non seulement j'avais peur pour ma vie, vu la quantité de sang que je perdais actuellement mais j'étais persuadée que je ne pourrais jamais avoir d'enfant après ça.
La porte continua de s'ouvrir. Ne pouvant pas jouer de mes abdos pour me redresser et voir qui était là, je tendais mon cou. De toute façon, d'ici, personne ne pouvait me voir. Il y avait deux filles. Je les avais déjà vues de temps en temps. Elles étaient inséparables. Je me mettais alors sur mes bras, je ne rêvais pas ?! La porte était ouverte ? Juste après cette alarme infernale, elle s'était ouverte ? Je ne voulais pas que tout ça ne soit en fait qu'un rêve.- P...Pitié
Je me penchais en avant, je pouvais d'ailleurs sentir mon sang couler de plus belle. J'écartais ma main et inspectai le trou qu'avait fait la balle. Il était profond. Je ne savais pas d'où me venait cette force. Je l'avais pourtant perdue quelques secondes plus tôt. Je m'étais résolue à me laisser mourir, que m'arrive-t-il ? Noah parlait plus bas, mais moi, je ne voyais qu'une chose, me sauver. Je voulais m'en sortir. Je rentrai en contact visuel avec la fille de peau noire. Elle avait l'air mal en point mais elle me sourit. Je me mis alors à pleurer tout en rampant de toutes mes forces. J'avais bien monté ces putains de marches sans me plaindre. J'allais pouvoir être libre. Enfin. Ce n'était pas fini. J'étais faible mais il fallait que je résiste encore un peu. Je passais le couloir central avant d'hésiter à regarder plus bas, les autres terrorisés. C'était une très mauvaise idée de le faire. Je ne voulais pas croiser le regard de ce connard. Je continuais de ramper. Misérablement. De toute façon, c'est ce que j'avais toujours été et je le pensais encore plus depuis le jour où elle avait mit fin à notre petite relation. Je me sentais ridicule. Et pour couronner le tout, je n'étais très certainement plus en capacité d'avoir un enfant. J'avais tout genre de pensées en tête. La peur de mourir, cette question sur l'état de mon utérus, la haine envers tout le monde présent dans cet endroit, entre Noah qui détruisait nos vies et les autres qui ne pensaient qu'à eux. Alors que je me forçais une dernière fois, la fille noire abandonna son amie qui tenait la porte discrètement ouverte et courue vers moi, en se cachant derrière les sièges.
- Je vais t'aider
- Tu n'aurais jamais dû faire ça
J'avais l'impression que ça faisait longtemps que je n'avais plus parlé, et je n'avais pas envie de retenté l'expérience, car d'une part, je perdais encore plus de sang, mais ça me faisait encore plus mal. Je tentais un rapide merci, quand elle me regarda tenir mon ventre avec douleur.
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Targets [ DRAME ]
ActionImaginez.... Imaginez 3 secondes, pas plus, pas moins. Le son perçant d'une balle. Le son perçant de la vie que vous perdez. Le son perçant de la mort qui s'invite dans votre lycée. Dans ce lieu qui vous rappelle les amours, les amitiés, les prof...