12-touché destructeur

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Je me réveille en sursaut et me redresse rapidement. Transpirante. Haletante.
La main sur mon coeur, je ferme les yeux et prends de grandes respirations.

Quand je les ouvres, un sentiment me pris les tripes.

La panique.

Mes yeux s'habituaient difficilement à la luminosité mais j'arrivais quand même à voir mon environnement.

Une chambre. Une vrai.

Les murs Bordeaux qui m'entouraient étaient assez loin, ce qui montrait la grandeur de la pièce. J'étais recouverte d'un drap blanc et d'une couette grise. Une fenêtre se présentait sur ma gauche avec des rideaux de la même couleur que la couette. En plus foncé.

Je retirais légèrement les tissus pour m'assoir sur le bord du lit. Je tenais ma tête entre mes mains.

J'ai un putain de mal de crâne.

Elle tourne, tourne, et tourne.

Je m'appuyais sur le matelas pour me relever et chancelais comme si j'allais tomber par terre. Je me dirigeais difficilement vers la porte et arriva à l'ouvrir.
Un long couloir se dressait devant moi. Je ne réfléchissais pas plus et décida d'avancer en quête d'un verre d'eau.
J'ai extrêmement soif.
Je me tenais au mur pour avoir un point d'appui.

Arriver au bout du couloir, des escaliers se présentèrent devant moi.
Il ne manquait plus que ça aussi.

Mes mains se cramponnaient à la rambarde et je descendais les marches une par une.

Arrivé au bout, après ce qui me semblait une dizaine de marches, mes pieds touchaient enfin le sol.

J'aperçusse la pièce dans laquelle je me trouvais. Un salon. Immense. Luxueux. Entièrement dans les couleurs noire et grise très foncées. Une grande cuisine se trouvait un peu plus loin dans la même pièce. Un îlot central en marbre noir l'accessoirisait.

Où suis-je ?

Un bruit à l'étage derrière moi attira mon attention rapidement et je me retournais pour regarder en haut des escaliers.
Rien.
Toujours les yeux rivés sur l'étage, je commençais à marcher doucement. Très lentement.

Mon coeur fit un bond dans ma poitrine lorsque mon corps percuta quelque chose de grand et de très dur.

Un homme.

Ma tête se tourna à la vitesse de l'éclair et je me décomposais sur place lorsque mon regard croisait celui du client.

Putain encore lui !
Qui est-il ?

Je sursautais fortement et manquais de trébucher en arrière.

Les souvenirs d'hier soir se bousculèrent à nouveau dans ma tete.

La course poursuite.
La piqûre.
Giovanni.

Je reculais, les yeux écarquillés.

M'a-t'il kidnappé pour faire ce qu'il veut de moi sans payer l'autre monstre ?

Des milliers de questions envahissaient mon esprit et lorsque ma tête se tourna et que je rencontrais un autre homme qui marchait vers nous, je lâchais un petit cris aigüe.

Je sentais mes jambes trembler, et, alors que je sentais l'évanouissement venir, je me précipitais pour des dernières paroles.

-Non...je vous en supplie, ne me faites rien, je n'ai rien fait.

Les deux hommes se jetèrent un regard, puis, Loretti fit un mouvement bref de tête, ce qui donna l'autorisation à l'autre d'avancer vers moi.

C'est à ce moment là que mon coeur s'arrêta de battre, mes jambes lâchèrent, et je sombrais à nouveau.
Encore et toujours.

Reviens moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant