Chapitre 31.

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Helen n'avait jamais été aussi mal à l'aise avec Anthony depuis l'épisode de la fontaine, à Aubrey Hall. Ils étaient assis sur le rebord en pierre de cette autre fontaine, et Helen osait à peine le regarder. Anthony, quand à lui, était perdu et confus; pourtant, tout était asser clair: Lady Olive Appleby n'était qu'une joueuse qui s'amusait de voir bien des hommes la courtiser, mais qui ne se rangerait jamais vraiment. 

Helen, de son côté, ne pouvait pas croire que William aie été à deux doigts de déclarer sa flamme auprès du Diamant, pour qu'au final celle-ci soit déjà prise. Et la biographe pouvait mettre de gage qu'Anthony était également à quelques heures près, voir quelques jours de se déclarer lui aussi auprès d'Olive. 

- J'ignore pourquoi je cherchais tant la femme parfaite, murmura soudainement Anthony, avachi sur le bord de la fontaine, à mi-voix, faisant tourner dans sa main l'une des bagues de famille qu'il portait. "Je suppose que l'image de mes parents heureux et amoureux ne m'a jamais vraiment suffit comme exemple. Il me fallait trouver la perle rare, l'épouse parfaite en tout point. Probablement parce que je pensais que l'excellence était la seule chose qui pourrait être à la hauteur de mes attentes."

- Je ne pense pas que vous pourriez trouver une femme parfaite en tout point, Lord Bridgerton, croyez-moi, murmura Helen, dont le coeur commençait à s'emballer. Elle ignorait si c'était les mots touchants d'Anthony ou sa proximité qui provoquait cela, mais elle aurait voulu s'en aller; et en même temps, tout lui criait de rester auprès de lui. Alors, elle ne bougea pas. 

Anthony semblait réfléchir à ses paroles, avant qu'il ne risque un regard vers elle. Pour la première fois; Helen vit au fond de ses yeux la même chose qu'elle avait vu lorsqu'ils s'étaient retrouvés proches à la porte de son bureau d'Aubrey Hall, ou quand il l'avait regardée dans la foule depuis la piste de danse, ce soir. 

- Ces derniers jours, j'ai été... Dans un tourbillon confus, et j'ai beaucoup penser à cette biographie que vous aviez écrite sur moi, souffla-t'il, visiblement mal à l'aise. Il avait légèrement bougé, comme s'il avait voulu se rapprocher de quelques centimètres d'Helen; cette dernière l'avait perçu, mais n'avait pas bouger. Elle était comme hypnotisée par la présence d'Anthony, incapable de faire le moindre mouvement. "Je regrette que vous soyez partie aussi précipitamment." 

Helen voulu reculer d'un pas; Elle savait ce qui aurait pû se passer si elle était restée à Aubrey Hall, à la porte avec Anthony tout près d'elle. Elle ressentait une chaleur irradier dans tout son corps rien qu'en y pensant. Et elle était à peu prêt sûre qu'Anthony ressentait la même chose; mais tout cela, c'était mal; ça n'aurait jamais dû arriver. Ça ne devait pas arriver. Elle devait s'en aller; elle s'en irait et tout resterait comme cela. 

Tout ce qu'elle pû articuler à ce moment fut ceci: 

- C'était la meilleure chose à faire."  Elle essayait de réguler sa respiration, détourna un instant le regard pour retrouver une contenance, mais à chaque seconde, il semblait qu'Anthony se faisait plus proche. "Cela aurait été une erreur de rester à Aubrey Hall. Cela n'aurait mener à rien." Elle s'efforçait de lui faire comprendre que ce qu'ils ressentaient en ce moment ne pouvait devenir réél. 

- Je pense au contraire que votre départ n'était pas juste, vous... Vous auriez dû revenir et ne pas aller chez les Featherington..." Il parlait à voix basse, et Helen fronçait les sourcils. Elle sentait qu'il avait été inquiet pour elle du moment où elle avait quitter Aubrey Hall. Avait-il penser qu'elle serait morte dans la tempête en rentrant? 

Elle avait posé sa main, gantée de bleu, sur le rebord en pierre de la fontaine, et le vicomte avait la sienne à quelques centimètres seulement, jusqu'à ce qu'elle sente ses doigts se glisser le long de son bras pour la rapprocher de lui; la poitrine d'Helen se souleva pour bloquer complètement son souffle tandis qu'elle se laissait faire sans réfléchir; la seconde d'après, Anthony déposa de fins baisers sur la peau délicate de son bras avant de remonter avec avidité jusqu'à son épaule, et d'embrasser alors le creux de son cou. 

La biographe de Marshdwell Estate (BRIDGERTON) TerminéeWhere stories live. Discover now