5. Coma

24 4 7
                                    

Silence profond,
L'âme en sommeil, corps fragile,
Lueur d'espoir.

- Anaïs...Anaïs...Anaïs...

Se cria une voix, elle semblait provenir des bois. Elle était calme comme un chuchotement. Elle est parvenu à mes oreilles alors que j'avais les yeux tout droit river sur la route. Mes deux mains sur le volant. Je regardai devant moi sans vraiment remarquer quoi que ce soit. Jusqu'à ce qu'un bruit fort de klaxon me fasse sursauter. La voix disparaît et je reprend aussitôt mes esprit et avance aussitôt le véhicule.

Il y'avait des bruits de moteur en marche, des Klaxons comme bruits de fond, une circulation pénible, mais pas si terrible que ça enfin de compte puisque deux minutes après la voie s'ouvre et je peux de nouveau rouler. L'air était humide comme après la pluie, le sol était mouillé, il y avait des flaques d'eau par-ci par-là et sur les feuilles d'arbres des goutes d'eau tombaient encore. La lumière était présente mais le soleil ne se voyait pas. Des étranges nuages gris recouvraient le ciel et masquaient alors la magnifique sphère jaune.

Il me restait encore quarante-cinq minutes de chemin à parcourir. Je devais me rendre quelque part mais je m'en souvenais plus. Mais je continuais quand même à rouler sans vraiment savoir où j'allais.
Quinze minutes après, J'aperçois une station-service, je me gare, je descent et entre dans le petit shop. J'achète deux, trois trucs puis je ressors. Je tenais un sac plastique dans ma main gauche et me dirigeais vers ma voiture et la même voix intervient à nouveau.

- Anaïs...Anaïs....m'entends-tu ?...Anaïs....

J'ai soudain la vue qui devient flou. D'où je me trouve, une grande lueur blanche éblouit mes yeux, sûrement le ciel. Une silhouette se dessine en face de moi. Elle est floue et par moment s'interpose entre moi et la lueur blanche du ciel.
Je tente de dire un mot mais j'arrive pas, rien ne sort, j'ai mal au niveau de la gorge. - C'est étrange tout à l'heure j'allais bien pourtant ! Comment je me suis retrouvée ici ? Me suis-je dit et une panique me prend, je secoue doucement la tête et là, la douleur s'accentue encore davantage.

- Anaïs...Dieu soit loué, tu reviens à toi...Les secours arrive reste tranquille.

Cette fois la voix est plus claire et audible. Mais la silhouette reste floue. Je me sens fatigué, étourdi et étrangement faible et mes yeux luttent pour rester ouvert mais à chaque fois ils tentent de se fermer d'eux-mêmes.

- Reste avec moi Anaïs, ils ne tarderont plus à arriver.

Et là malgré l'éprouvante douleur je parviens à enfin prononcer quelque mots. C'est avec beaucoup de peine que j'y arrive.

- ...Arnold, Arnold c'est toi ?

Finalement ça n'avait rien dit de compréhensible pour mon héros anonyme que je pouvais à peine voir ou entendre. Malgré mes efforts pour ouvrir mes pauvres paupières elles se refermaient d'eux-mêmes à chaque fois.

- Non...Anaïs reste avec moi....concentre toi sur ma voix...Anaïs....Anaïs...

Et là avec mes yeux que je lutte inconsciemment à garder ouvert je parle à nouveau mais toujours des phrases sans vraiment de sens concret même pour moi en ce moment là.

- ....des gouttes de pluie.....il pleut....des gouttes...

Mes yeux se ferment soudainement et cette fois je suis assise. Je pris quelques instant pour me rendre compte du lieu où je me trouve. Je me surprend entrain de fixer une fenêtre en vitre sans vraiment voir quoi que ce soit. Ensuite ma vue se met au point, j'aperçois des gouttes sur la vitre qui glissent tout doucement. Je regarde autour de moi et je réalise où je suis: dans un café. Je n'ai aucune idée de comment j'suis arrivé là ni le moindre souvenir d'avant ce moment.

Souvenirs flottantsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant