Tous nos dérapages

12 - Je ne suis pas seule dans cette quête

Je me réveille vers quinze heures, encore groggy et épuisée par le manque de sommeil. Mes yeux se posent immédiatement sur l'horloge, et je réalise que je n'ai que peu de temps pour me préparer à ma rencontre avec l'ami de Steven. Les heures défilent à une vitesse folle, et je me sens complètement déconnectée de mon rythme habituel.

Sans prendre le temps de m'étirer ou de m'accorder un moment de détente, je saute littéralement du lit. Mon estomac reste un puits sans fond, et l'idée de manger me répugne toujours autant. Je n'ai même pas le courage d'avaler un simple verre d'eau. Tout ce qui m'importe, c'est de trouver des réponses, d'obtenir de l'aide, un indice, n'importe quoi qui puisse me permettre d'avancer dans mes recherches.

En un temps record, je me prépare en vitesse, enfilant un jean et un t-shirt, sans même prendre la peine de me maquiller ou de me coiffer. Mon apparence m'importe peu en ce moment, seule compte la quête de la vérité qui occupe toutes mes pensées. Je jette un dernier coup d'œil à mon téléphone pour vérifier le lieu de rendez-vous, puis je me précipite hors de chez moi, prête à affronter l'inconnu qui m'attend.

À l'extérieur, la chaleur de la journée est intense, et les rues sont envahies par une foule dense de touristes et d'habitants locaux vaquant à leurs occupations. Mon pas est hésitant, presque fébrile, alors que je me dirige vers le café indiqué par l'ami de Steven. Chaque bruit, chaque mouvement me fait sursauter, et chaque voiture qui passe près de moi provoque une montée d'anxiété. Mais je m'efforce de garder le cap, de faire abstraction de ces stimuli perturbateurs.

La rue est animée, les passants se pressent autour de moi, indifférents à mon état d'âme. Je m'enfonce dans la foule, ma destination en ligne de mire. Le café est situé à quelques pâtés de maisons, et chaque pas me rapproche un peu plus de la rencontre qui pourrait changer le cours de ma vie.

Je respire profondément pour tenter de calmer les battements effrénés de mon cœur, mais l'angoisse persiste. Mes pensées se bousculent, tourbillonnent dans ma tête, et je me demande ce que je vais apprendre aujourd'hui, ce que cet homme sait et ce qu'il est prêt à partager avec moi.

J'arrive finalement devant le café, et la terrasse est bondée, chaque table occupée par des clients profitant du soleil. Mon regard scrute l'endroit à la recherche de cet homme, mais comment puis-je le reconnaître alors que je ne connais ni son nom ni son apparence ? L'incertitude m'étreint, et je me sens perdue au milieu de cette foule de visages inconnus.

Je décide de faire quelques pas à l'intérieur du café pour jeter un coup d'œil depuis la porte vitrée. Peut-être qu'il se trouve déjà à l'intérieur. Mes yeux parcourent rapidement la salle, mais je ne le repère pas. La tension monte en moi, et je me demande si je suis au bon endroit, si cet homme va réellement se présenter.

Puis, alors que je me retourne pour quitter le café, un homme assis à une petite table dans le fond se lève subitement. Il me fait un signe de la main, et mes yeux s'agrandissent d'étonnement. C'est lui. C'est l'homme que je suis venue rencontrer. Mon cœur s'emballe, et je m'approche lentement de la table, la gorge nouée par l'émotion et l'appréhension.

- Maxine ?, me demande-t-il alors que je m'approche de la table.

Je hoche la tête, surprise qu'il se souvienne de mon prénom.

- Oui, c'est moi, réponds-je doucement.

L'homme me tend la main, un sourire bienveillant aux lèvres.

- Je suis Stéphane, dit-il en serrant ma main avec chaleur. Asseyez-vous, je vous en prie.

Nous prenons place à la table qu'il a choisie, une petite table ronde à l'écart des regards indiscrets. J'ai l'impression que l'endroit est propice à la discrétion et à la confidentialité, ce qui me met un peu plus à l'aise.