Ma tension ne retomba que deux bonnes heures après l'atterrissage à Auckland... Quand je pus enfin déposer Lou dans le grand lit de la chambre principale.
J'étais sorti de l'espace aérien américain avec une étonnante facilité. Le fait que je sois parti d'un aéroport privé effacé du cadastre, sous une fausse identité , avec une fausse immatriculation et que je sois le concepteur du système de détection et protection de l'espace aérien n'y était certes... Pas pour rien!
Le vol de dix-sept heures s'était déroulé sans accroc, Igor surveillait régulièrement l'état de Lou et supervisait le vol pendant les phases où j'activais le pilote automatique pour dormir un peu... J'avais eu un bon pressentiment, me train d'atterrissage n'avait pas été touché lors de notre envol et les dégâts n'avaient été que mineurs.Les capteurs miniaturisés sans fil que j'avais confiés à Igor - pour le temps de l'enlèvement de mon épouse, au nez et à la barbe de la police new-yorkaise - avaient été particulièrement efficaces, pour surveiller ses constantes tout au long du voyage. Je décidais de continuer à les utiliser le temps qu'ils seraient nécessaires. Igor était monté se coucher dans une des chambres d'amis tandis que je prenais soin de Lou.
J'avais fait sa toilette, brossé ses cheveux et leur avait fait un léger shampooing sec avant de natter ses cheveux. Ensuite, j'avais massé ses muscles. J'avais vu les infirmières faire ça. Elles disaient que c'était efficace pour sa circulation et pour éviter qu'elle perde une trop importante masse musculaire.
"- vous m'avez manqué mon trésor..." Je lui murmure en finissant de masser ses petits pieds.
"- j'espère que vous allez vite revenir à vous et que je vais enfin pouvoir élucider ce mystère..."
Heureusement, son état avait évolué pendant mon incarcération, passant de coma profond à végétatif. la circulation et de la respiration n'avaient plus besoin de support artificiel, ce qui avait grandement facilité son enlèvement... Ne restait que la nécessité de contrôler les fonctions vitales et la sonde urinaire... Que j'avais retiré en vol par peur qu'elle n'abîme son corps pendant le voyage.Demain, je recruterais un petit pôle de santé autour d'elle avant de m'inquiéter de nos cartes de séjour. En attendant, j'allais pouvoir rester auprès de ma femme et assurer sa sécurité.
Mais pour l'instant, j'avais besoin de repos. J'avais besoin de récupérer de mes émotions. Sa tentative de suicide. Mon arrestation. Mon incarcération. Notre séparation pendant plusieurs semaines... J'avais besoin de mettre temporairement mon cerveau sur pause. Et assurer un véritable repos.
Je n'avais pas hésité longtemps.
Je m'allongeais auprès d'elle. Ça m'avait tant manqué. Son souffle régulier. Sa chaleur. Son odeur. Sa peau...
Ma main droite glisse doucement sous le drap pour trouver sa main gauche que je porte à ma bouche pour y déposer un baiser. Son profil altier se découpe dans la lueur laiteuse de la lune, à travers la large baie vitrée de notre chambre. Au loin, on devine des collines dans le paysage nocturne.
La faible lueur me montre les reliefs de son petit visage. L'arc de ses sourcils. Son petit nez droit. Ses lèvres pulpeuses... Ma main gauche vient caresser son visage."- on reste ensemble, mon amour."
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3. ceux qui lui ont fait du mal
ChickLitLouise - Lou - a été trahie par tous. Bafouée, violée, instrumentalisee elle a choisi d'en finir. Max remontera le fil des évènements pour tenter de comprendre... et punir... tout ceux qui lui ont fait du mal.