La Secrétaire Du Milliardaire [𝐁𝐮𝐬𝐢𝐧𝐞𝐬𝐬𝐦𝐞𝐧 ᵗᵒᵐᵉ ¹]

☏ 𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟒

𝐉𝐮𝐚𝐧

Demetrio Alvarez, c'est le reflet de mon père, arborant le même tempérament et cette aura sombre qui l'enveloppe.

Seule une facette le distingue de mon père, son obsession pour les femmes et son amour pour l'argent.

Mon frère est loin d'être un saint, il a accumulé plus d'une centaine de conquêtes. Chaque jour, il échange de femme comme on troque un jean pour un pantalon classique. Je ne prétends pas être un homme prude, loin de là, mais entre lui et moi, un abîme immense nous sépare, à des années-lumière l'un de l'autre. Nous sommes différents, c'est un fait.

Demetrio n'est pas un homme enraciné, il n'apprécie ni la stabilité dans une relation, ni même au travail. D'ailleurs, c'est lui-même qui a renoncé au poste de PDG au sein du groupe Alvarez, fondé par mon père à l'âge de vingt ans.

D'après ses dires, c'est une charge colossale qu'il ne se sent pas prêt à endosser. Il aime sa liberté, l'a chérit au plus haut point, et refuse d'être emprisonné dans un schéma de vie que notre père a tracé pour lui. Il aspire à être maître de ses choix, à prendre ses décisions selon ses envies.

Je comprends parfaitement, la déception de Geraldo envers son fils aîné, ce qui l'a poussé à placer tous ses espoirs en moi.  Il va sans dire que j'ai été contraint de prendre la relève de l'entreprise familiale et de devenir à mon tour le tout nouveau PDG du bijou de mon très cher père.

Ce ne fut pas une mince affaire, pendant deux ans j'ai subis la formation intensive de mon père qui était très à cheval sur la gestion de son entreprise.  Une start-up  en pleine essor qui commençait à se faire connaître.

Geraldo et moi, nous avons relevé le défi d'agrandir notre société jusqu'à ce qu'elle devienne le deuxième leader national dans le rachat immobilier et mobilier. Grâce aux fruits de notre dur labeur, mon père m'a gratifié d'une magnifique Lamborghini Sián FKP 37 à mon anniversaire. C'était ma toute première voiture de luxe, ce cadeau à attiser la jalousie de mon frère ainé qui ne supportait pas, le rapprochement entre mon père et moi.

Il pensait qu'il récolterait les fruits de mes efforts en se tournant les pouces, mais Demetrio n'a même pas fait le quart de ce que j'ai investi dans cette entreprise familiale. Je me suis consacré corps et âme à faire progresser le groupe Alvarez jusqu'à ce qu'il soit reconnu dans toute l'Espagne.

Aujourd'hui, mon objectif est de surpasser le leader national qui est mon concurrent direct, LPZ Industrie. J'ai fermement l'intention de le renverser de son piédestal, convaincu qu'avec l'aide de mon assistante, ce rêve deviendra réalité.

C'est sur ce constat que je troque mon costume formel bleu marine pour un bas de survêt bleu nuit laissant mon torse nu. Épuisé par ma journée éreintante, je m'effondre sur mon lit king size tel un hippopotame. Pas très élégant pour un homme de ma trempe.

Les paupières closes, un sourire fend mes lèvres lorsque j'imagine un monde où ma douce secrétaire est au centre de mes préoccupations. Elle se tient là, debout, berçant un enfant de trois ans dans ses bras délicats, un magnifique garçon aux yeux verts et aux boucles brunes, semblables à celles de sa mère, me fixant intensément. Cette adorable petite frimousse me fait fondre, observer cette créature angélique me procure une joie immense.

C'est sur ce rêve agréable que ma soirée s'achève, laissant place à l'aube d'une nouvelle journée qui s'annonce bien chargée.

𝐋𝐢𝐯𝐢𝐚

À l'aube, je me lève du lit pour rejoindre le balcon de ma somptueuse suite, je pousse les grandes portes-fenêtres pour contempler le spectacle grandiose du quartier qui s'étend devant moi, offrant un panorama à couper le souffle.

Je repense à la dernière parole que Juan m'a dit la veille au soir, est-ce que être vaniteux est un moyen de dissimuler son mal-être et ses problèmes du quotidien. Juan paraît aux premiers abords être un homme joyeux et imbu de lui-même. Mais à mesure qu'on le découvre, on entrevoit d'autres facettes de sa personnalité : il est fort, bienveillant et responsable.

Pourquoi ressens t'ai-je ces émotions envers mon patron ? Peut-être est-ce de l'admiration pour cet homme qui porte un fardeau lourd.

Nous avons tous des secrets que nous gardons à l'abri des regards. Quelle que soit la gravité de notre passé sombre, il influence notre présent positivement ou négativement.

Sur ces pensées, je longe les interminables couloirs du penthouse à la recherche de la suite occupée par mon supérieur. Attirée par un bruit mystérieux, je me dirige vers la dernière porte qui mène à une suite luxueuse, où trône un lit king size d'une noirceur envoûtante.

Une imposante armoire en bois d'acajou se dresse près de l'entrée de la chambre, tandis que deux commodes encastrées de la même teinte sont disposées aux extrémités du lit, créant un contraste saisissant avec le décor de la pièce.

Le mur, d'un blanc immaculé, est agrémenté d'une salle de bain attenante à droite, tandis qu'à gauche, se dévoile une immense penderie où des costumes somptueux sont soigneusement rangés.

Au même instant, mon patron fait son apparition, vêtu d'un simple bas de survêtement gris qui épouse à la perfection sa silhouette attrayante. Mes yeux se délectent de son torse musclé, où se dessinent des abdominaux fermes et désirables.

Je ne peux m'empêcher de l'admirer avec une convoitise ardente, sa serviette enroulée autour de ses épaules, les délicates gouttes d'eau qui glissent le long de son buste robuste me font littéralement fondre et une chaleur s'éveille au plus profond de mon intimité.

Sa mâchoire, où une barbe épaisse et soigneusement taillée, éveille en moi le désir de la toucher, ses lèvres m'invitent à un baiser passionné et son regard d'un vert olive me fait frissonner d'excitation. En vingt-six années d'existence, jamais un homme ne m'a autant bouleversée. Et quand il parle, sa voix suave m'enivre comme un serpent charmé par un envoûteur.

Je suis à la fois paralysé et apaisé par lui, mon patron, l'homme qui possède une richesse colossale. Connu comme le playboy le plus convoité d'Espagne, celui qui a dérobé mon cœur à la seconde où ses yeux ont croisés les miens.