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Hello ! On se retrouve pour le deuxième chapitre. N'hésitez pas à laisser vos avis

Bonne lecture 🧡

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Je salue mon supérieur au moment où j'entre dans la salle de réception du restaurant. Pour l'instant, il n'y a que peu de personnes, mais nous attendons du beau monde ce soir, apparemment. Un coup d'œil dans le miroir me permet de vérifier que ma tenue est parfaite. Rien ne dépasse : ma jupe bleu marine est parfaitement lisse, de même que mon tailleur de la meme couleur, ou encore ma coiffure soignée, un simple chignon bas. Ici, au Louis XV, il n'y a que l'excellence qui est accepté. Pour avoir ma place ici, j'ai travaillé dur. Alors je fais en sorte de ne pas risquer de la perdre bêtement, car elle n'est pas encore assurée : je n'ai qu'un contrat en période d'essai.

La salle s'est remplie doucement. Quelques pilotes de Formule 1 étaient présents, sont toujours présents, dans la salle de réception. Comme chaque année à cette période, la course n'attire pas seulement des fan de course, mais aussi de vraies personnalités publiques, les pilotes en tête de liste. Du moins, ceux qui ne vivent pas encore sur place.

— Helena, on te demande pour la table une ! s'exclame Henry, l'un de mes collègues, me sortant de mes pensées.

Je fronce les sourcils, les bras chargés de vaisselle sale, poussant la porte des cuisines. On me désigne les desserts de la table une, que j'attrape. Au loin, je note que Sarah, celle qui avait la une, pousse la porte des sanitaires.

— Tout va bien ? je demande, faisant référence à Sarah, en passant devant Henry.

— Elle ne se sent pas bien. Tom prend ta table en relais. La une est prioritaire, m'annonce-t-il. And no french words, please. (Et pas de mots français, s'il te plait)

J'acquiesce rapidement. En quelques pas, je traverse la salle principale, pour aller dans celle, plus privée, du restaurant. La une est une table assez calme, en général, avec parfois de gros noms. Cependant, ce n'est rien d'inhabituel pour le restaurant.

L'ambiance est assez calme, même s'ils discutent lorsque j'arrive. Je pose les assiettes devant les quatre hommes assis là, avant de remarquer qu'il y a désormais un étrange silence. Lorsque je me recule, je croise le regard d'un brun aux yeux bleus. Charles Leclerc, le célèbre pilote de chez Ferrari. Tout le monde le connait, ici, c'est l'un des enfants de Monaco, évidemment. Et Nate en parle souvent, il m'a demandé sa voiture pour Noël l'autre jour, je m'en rappelle. Je passe au visage suivant, que je ne reconnais pas tout de suite, mais que je pense connaître. Il me semble que c'est Pierre Gasly, j'en suis quasiment certaine. Le troisième, Gavin en parle en permanence : c'est Max Verstappen. C'est le quatrième jeune homme qui me fait relever les sourcils, suffisamment hauts, pour entendre quelqu'un laisser échapper un rire. C'est celui qui a aidé Nate, ce matin !

— I... sorry, can I get you something else appart from your desserts ? je demande, prête à partir le leur chercher. A drink ? (je... pardon, est-ce que vous désirez autre chose avec vos desserts ? Une boisson ?)

— Un café pour moi, me répond Pierre, dont je suis maintenant certaine de l'identité.

— Same for me, reprend Max. Charles ? Lando ? (Pareil pour moi)

— Pareil, oui, approuve Charles.

Mes yeux se posent sur Lando, qui n'a toujours rien dit. Charles lui donne un coup de coude et l'Anglais semble se reprendre.

— Right, yes, sorry. The same. With the addition please, ajoute-t-il. (Vrai, oui, pardon. Pareil. Avec l'addition s'il vous plait)

Je me sens acquiescer, avant de quitter la table pour me rendre au bar. J'y demande les quatre cafés, puis Henry me sort l'addition, que je pose sur le plateau. Les quatre boissons ne tardent pas à suivre le mouvement et je suis repartie pour la table une. Je ne peux m'empêcher de me demander si le pilote m'a reconnu. Non, sans doute pas. Des gens, ils doit en voir tellement au cours de sa journée... et je ne sais même pas pourquoi je me pose cette question. Quelle stupidité !

Je pose le plateau, puis sert les cafés à ces messieurs, posant l'addition au milieu de la table. Mon plateau termine sous mon bras, contre mes côtes, alors que j'affiche un sourire de circonstance.

— How's Nate ? demande soudainement Lando, alors que j'allais partir. (Comment va Nate ?)

Je me fige quelques secondes, sentant mon sourire vaciller et mon visage se renfermer légèrement.

— He's okay. Nothing unbearable for him, you know. Just some scratches. He talked about you all the way home, actually, je réponds, honnête. (Il va bien. Rien d'insurmontable pour lui, vous savez. Ce ne sont que des égratignures. Il parlait de vous sur tout le trajet jusqu'à la maison, en fait.)

Je sens un sourire sincère étirer doucement mes lèvres en y repensant, entendant encore Nate babiller sur sa rencontre.

— He's a young fan, then ? relève Max, ce qui m'arrache un nouveau sourire. (C'est un jeune fan donc ?)

La situation semble irréelle. Au fond, elle l'est totalement. Des pilotes de voitures, posant des questions, même par pur politesse, au sujet de Nate ? Ouais, c'est complètement dingue.

— He's more for the red cars, you know. (Il préfère les voitures rouges, vous savez.)

La remarque fait rire le petit groupe.

— The red ones are the best, se vante Charles, ce qui fait un peu plus rire Pierre. (Les rouges sont les meilleures)

— Not with the strategies, toussote Pierre, ce qui lui vaut un regard en biais de Charles et un nouveau rire de Max et Lando. (Pas avec les stratégies)

Je laissé échapper un léger rire. Je remarque que l'attention des pilotes revient aussitôt sur moi et je ne peux m'empêcher de me sentir gênée.

— Alright. If you need me, I'll be right there, j'annonce finalement, me reculant de quelques pas et ayant remarqué Henry me faire signe de revenir. (Très bien. Si vous avez besoin de moi, je serai juste là.)

Sans attendre de réponse, je rejoins Henry, qui me montre l'heure.

— Tu penses pouvoir faire une heure de plus ?

Je réfléchis un instant. Il est déjà minuit et j'ai commencé à seize heures. Les huit heures journalières sont donc terminées, mais je comprends qu'ils aient besoin de moi : Sarah est clairement malade et ne pourra pas finir son service.

— C'est bon pour moi.

Il me tapote le bras, puis me montre la table une. Les quatre pilotes sont en train de se lever, certainement pour partir. Ils nous font un signe de la main, alors que nous leur souhaitons une bonne fin de soirée.

La seconde suivante, je suis partie pour débarrasser la table. Cependant, en récupérant la carte contenant la note, quelque chose d'inhabituel en tombe. Une petite carte, au nom de Lando Norris, qui ne devrait clairement pas se trouver là. Mais le temps de relever la tête, je dois me rendre à l'évidence : je ne les rattraperai jamais. La main posée dessus, j'ai un instant d'hésitation. Devrais-je la donner à Henry ? Ou la garder ? Et s'il revenait la chercher ? 

Je finis par glisser la carte dans la poche de ma jupe, incertaine encore de mon geste. Puis je remarque, sur l'une des serviettes, une signature du pilote monégasque, avec le prénom de mon fils inscrit en dessous. Cette petite attention m'arrache un sourire et je m'empresse de plier la serviette pour la ranger dans ma poche également. Sans me poser plus de questions, je nettoie rapidement la table et continue mon service. Les remords viendront bien assez tôt, j'en suis convaincue.

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