CHAPITRE 27 - Angie

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— Mmh... Soupiré-je en étirant tous mes muscles les uns après les autres.

J'ouvre les yeux difficilement, happée par la lumière extérieure qui pénètre la pièce. Le visage à moitié enfoncé dans l'édredon, je profite de quelques secondes d'égarement pour me remettre de ma nuit. Je suis éprise d'un bien-être sans précédent.

Je me tourne pour me mettre sur le dos, puis parviens enfin à ouvrir les yeux lentement. Dans mon mouvement, mon dos craquelle, comme si j'étais devenue une vieille femme de quatre-vingt ans en une nuit. Je soupire, et fixe le plafond de ma chambre.

Quand je pense à hier...

— Oh mon Dieu... Pouffé-je en me cachant le visage sous la couette.

Le silence environnant laisse rapidement place à mes petits ricanements timides, et je suis quasiment certaine de sentir mes joues rougir. Une vague de chaleur se répand dans tout mon corps, et plus intensément entre mes cuisses. Rien qu'en y pensant, mon corps me laisse encore une fois m'engouffrer dans mes retranchements.

Je soupire à nouveau.

— Bon... Trêve de plaisanterie... Allez ! Tenté-je, pour me motiver.

J'attrape mon téléphone et constate que j'ai beaucoup trop dormi : il est presque midi, ce qui explique la chaleur environnante. Visiblement, cela ne vient pas de moi. Le soleil doit certainement être à son zénith aujourd'hui. Rien de mieux qu'un dimanche ensoleillé pour repartir du bon pied et se lever de bonne humeur.

Je pose mon portable juste à côté de moi et me redresse. Je constate en souriant que je suis toujours nue contre les draps. Le tissu fin caresse ma peau lentement à mesure qu'il descend jusqu'à mon ventre. Mes seins nus sont soudain envahis par une nuée de frissons légers, et mes tétons durcissent sous l'air frais du matin.

— Brrr... Quel froid de canard ! Me plains-je en ramenant mes bras autour de ma poitrine pour me réchauffer.

Je reste là quelques minutes, pour prendre le temps de reprendre correctement mes esprits. J'avoue avoir du mal à croire à ce qu'il s'est produit la veille. Ou plutôt... Cette nuit.

Ce fut un spectacle grandiose.

— C'est pas possible...

Mes doigts se recroquevillent sur mon ventre afin de capturer toute source de chaleur, et je ferme les yeux.

J'ai soudain l'impression de me trouver quelques heures plus tôt, pile à l'instant où Gabriel commençait à caresser ma peau. Mes tétons durcissent de manière plus drastique contre le drap, qui les effleure d'une étreinte légère. Je me tortille sur le matelas en poussant un long soupir de satisfaction.

Les sensations que m'a offert Gabriel la veille, ont été les plus intenses de toute ma vie, jusqu'ici. Je crois maintenant savoir qu'il n'existe rien de plus intense pour une femme, et pour rien au monde je ne changerais ça.

WHOU-OU-OU-OU...

Le vent vient s'écraser contre les parois de notre demeure, de plus en plus fort. Heureusement, les volets sont tous attachés, de sorte qu'aucun ne vient claquer contre les murs extérieurs.

Bon...

Je ne vais quand même pas passer la journée au lit, il faut que je me motive...

Oh, qu'est-ce que j'aimerais passer la journée ici...

Soudain, j'ai en moi une vision de Gabriel, et de son sourire aguicheur. Je l'imagine déjà en train de me provoquer pour recommencer une nouvelle fois notre petit jeu.

LE BAISER DE L'ANGEWhere stories live. Discover now