La Promesse du Crépuscule

CHAPITRE 4: Incertitudes

Los Angeles, appartement de Mia
24 août 2023
9h21

PDV de Mia.

J'essaye d'ouvrir les yeux en tâtonnant le lit à la recherche de mon téléphone, je le récupère et le déverrouille. Mes yeux se plissent face à la lumière aveuglante de mon écran. J'ai 2 messages non lus de ma mère. 

Maman : bonjour ma chérie, désolé je dormais hier je n'avais pas vu ton message..
Maman : comment vas-tu ? Alors ton nouvelle appartement, il te plaît ?

Je profite qu'il soit encore tôt et donc qu'en France il ne soit pas trop tard pour l'appeler sans attendre. Au bout de 2 sonneries elle décroche. Je lui donne de mes nouvelles, lui raconte aussi mes dernières aventures et la rencontre avec Clara, Olivia et Em. Je m'abstiens de lui dire que je cherche du travail, elle paniquera et s'empressera de m'envoyer de l'argent or elle galère assez financièrement pour lui en rajouter. Elle m'avait manquée, sa voix, les potins de son travail et les péripéties de Félix notre chat qui, apparemment à uriné dans ses plantes..

Quelques minutes plus tard, on décide de mettre fin à notre conversation. Je rejoint la salle de bain pour faire ma douche, me brosser les dents et arranger mes cheveux.

En sortant de la douche j'enroule mon corps dans une serviette. J'entends mon téléphone vibré, je le cherche des yeux puis finis par le trouver à côté du lavabo.

Clara : salut comme vas-tu ? Juste pour confirmer que tu as bien reçu le numéro que je t'ai transmis hier ?

Ah oui merde j'ai complètement oubliée de lui répondre hier j'étais tellement dans les vapes que je m'étais aussitôt rendormi. Je lui réponds pour confirmer puis repose mon téléphone et me rends au dressing pour m'habiller. J'opte pour un short noir taille haute de type survêtement et un débardeur de la même couleur tachetés de peinture, je n'ai pas de projet pour aujourd'hui et j'ai besoin d'exprimer mes émotions. Alors rien de mieux que de peindre.

J'ouvre une toile neuve et la place sur mon petit chevalet en bois. Je prépare mes peintures, comme d'habitude j'opte pour des couleurs plutôt froides, je prépare également mes pinceaux et me dirige vers le lavabo pour remplir un verre d'eau.

Je prends place en tailleurs face au tableau et trempe mon pinceaux dans une couleur puis le dirige vers ma toile et c'est exactement à cet instant que tous disparaît autour de moi. Mes sentiments et mon imagination se libèrent et prennent vies. Peindre est une expérience profondément immersive, la liberté créative, une connexion émotionnelle libérant mes doutes, mes peurs .. les couleurs prennent vie sur la toile et me créée une satisfaction unique.

J'improvise, me laissant m'emporter par ce tourbillon d'émotions qui jaillit de mes pensées. Ma main exerce des mouvements fluides et contrôlés sur mon pinceau créant des formes ou des lignes, je ne sais pas ce que je fais. Peu importe... je me sens bien.

Quelques minutes ou .. quelques heures plus tard, on peut déjà découvrir mon œuvre entièrement terminée.

La toile représente une fille solitaire, prenant place sur une chaise dans l'ombre d'une pièce éclairée par la lueur tamisée de la lune. Elle apparaît de dos, mais on peut voir que son visage est dégagé car ses cheveux sont tirés en chignon décoiffé. Les tons froids de bleus et de gris dominent la palette, créant une atmosphère mélancolique. Les contours flous autour de la silhouette renforcent le sentiment de doute qui plane, laissant une impression de vulnérabilité.

J'inspire et expire doucement en examinant ma toile..

Suis-je cette fille.. ? si c'est le cas, ça craint un max..