Chapitre 14

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Bryan

Putain. J'ai embrassé Margot. J'ai embrassé la nana complètement folle qui un beau matin, a décidé de kidnapper un mec pour le faire passer pour son fiancé. Elle m'a kidnappé moi. Et je l'ai embrassée.

Adossé à la porte de la chambre, le cœur battant beaucoup trop vite dans la poitrine, je passe le bout de ma langue sur mes lèvres encore chaude de ce baiser.

Je l'ai embrassée et j'ai aimé ça.

Putain. Comment est-ce qu'on en est arrivés là ? Cela devait être l'affaire de deux trois jours, sans attaches, un jeu de rôle plutôt drôle et encore plus quand tous le monde ignorait qui j'étais. Et là, je me retrouve à moitié nu et complètement déstabilisé par la situation.

Mon téléphone se met à sonner, me ramenant brutalement sur Terre, comprenant que Margot se trouve sous la douche vu l'eau qui se déverse dans la baignoire, je mate l'écran avec réticence.

C'est mon père. Je décroche rapidement et nous discutons un moment des fêtes à venir et de mon dernier match de la saison. Il est fan de ce sport et mon fan numéro 1. C'est grâce à lui si je suis arrivé aussi haut dans ma carrière de hockeyeur pro. Lui et le grand Nolan Flenchman, le meilleur ami de mon paternel. Nolan a été une star à son époque et il coach désormais les joueurs de l'université de Chicago, là où j'ai étudié.

— Eh Bryan tu pourrais pas mettre un pantalon ? Oh pardon, t'es au téléphone...

C'est qui ? s'étonne mon père au téléphone.

T'occupes papa, on se voit bientôt. Bye.

Je raccroche sans attendre de réponse et laisse tomber ma serviette pour enfiler un caleçon alors que Margot pousse un cri d'exclamation. Oups, j'avais peut-être oublié qu'elle était là...

•••

Margot

Il s'est mit à poil devant vous ?! s'exclame le Lieutenant Grognon, aussi choqué que je l'étais.

— Oui, et je peux vous dire que ma foi, ce mec a un cul exceptio-

— Nan mais stop ! Je veux pas savoir !! il grogne en réponse, se bouchant les oreilles.

Je pouffe en remarquant que le Lieutenant Sexy se retient d'éclater de rire, se mordant les joues.

Finalement, je commence à apprécier les intervention du premier... il ne va pas être déçu de la suite !

•••

Alors que Bryan se glisse sous les couvertures de son lit de fortune, je rejoins le mien sous ses moqueries sur mon super pyjama panda, capuche avec oreilles incluses. Je ne réplique pas, je n'y arrive pas.

Ce baiser à installé une sorte de malaise entre nous, je ne saurais expliquer pourquoi. Peut-être que je me fais des films et qu'il s'en fiche...

J'attrape mon téléphone et fais un tour sur les réseaux sociaux, j'ai une centaines de messages de mes copines sur notre conversation de groupe. J'y jette un œil rapide, mais ne répond pas ni ne participe à la conversation très intéressante entre Maria et Mélody sur les enfants. La première, maman de deux enfants envoie photos sur photos de ces bambins dans des tenus de noël trop mignonne alors que la deuxième, écrit qu'elle ne peut plus les voir en peinture.

Tiffany, elle tente de calmer le jeu en répétant les petits secrets de notre esthéticienne préférée, à savoir qu'elle peut raconter ce qu'elle veut, nous voyons toutes bien qu'elle adore les enfants de Maria. Même si elle dit le contraire...

Une discussion normale dans cette bande de cinglées.

— J'ai pas sommeil, chuchote Bryan.

— Ça me fait une belle jambe...

— Gniégnié... tu veux qu'on mate un film ?

J'hésite. Mais Bryan ne perd pas de temps et vient s'installer à mes côtés, portable en main ouvert sur une application de streaming. Je n'ose pas le regarder alors qu'il se glisse sous les couvertures et colle son bras au mien.

— Tu veux regarder quoi ?

— Aucune idée, ce que tu veux, je souffle.

Il fouille sur l'application, me montre plusieurs titres de genre différent avant de se décider pour une série. Son choix se porte sur Criminal Minds et je ne peux retenir mon sourire.

— T'aimes ou c'est trop sombre pour toi ?

— Spencer Reid et des tueurs en série, tout ce que j'adore ! m'exclamé-je en me calant un peu plus sur les oreillers.

Bientôt, nous sommes happés par ces histoires, exposant nos théories sur la fin des épisodes, et honnêtement je mentirai si je disais que je n'aimais pas ce moment.

***

Des coups frappés à la porte me font grogner alors que j'émerge doucement d'un sommeil profond. J'ai chaud, confortablement installés au creux de...

— Eh... je peux à peine respirer...

J'ouvre les yeux et non, je ne suis pas installée bien au chaud des couvertures mais complètement a avachie sur Bryan, je me relève d'un coup, lui donnant un coup de coude qui le fait râler.

— Eh, ça va là-dedans ? demande ma mère de l'autre côté de la porte.

— Oui oui, votre fille a juste failli me crever un œil avec son coude, réplique Bryan.

Je le tape sur le torse alors qu'il se met à rire de concert avec ma mère. J'entends celle-ci s'éloigner et je tente de quitte le lit en manquant de tomber la tête la première. Des bras m'encerclent et le ramène sur le matelas, me sauvant d'une probable commotion cérébrale.

— Wow... merci, soufflé-je avant de comprendre ce qui cloche.

Je suis nue. Enfin pas totalement. Presque.

•••

— Pardon mais... comment ça vous étiez nue ?!

— Lieutenant... vous allez me laisser terminer mon histoire un jour ?

— Mmmh... poursuivez.

•••

Mon visage s'enflamme alors que Bryan n'ose pas bouger. Comment ai-je pu retirée ma combinaison en moumoute en pleine nuit ? Enfin, une partie puisque manifestement, je ne l'ai pas enlevée entièrement car je la porte comme un détenu porterait sa combinaison orange sauf qu'elle n'est pas nouée à ma taille. Ce qui a bien évidemment provoquée ma presque chute. J'imagine qu'avec lui dans le lit j'ai dû crever de chaud... je ne vois pas d'autres explications.

— Hummm... Bryan ?

— Oui ? chuchote-t-il, n'osant pas me regarder dans les yeux.

— Tu pourrais retirer ta main de mon sein ? Voir me relâcher carrément ?

— Oh mon Dieu ! Bien sûr.

Il me lâche aussitôt, comme s'il s'était brûlé et je quitte le lit le plus vite possible, remontant la combinaison et lui tournant le dos.
Une fois correctement habillée, je lui fait face avec le peu de dignité qu'il me reste.

— Humm... je vais me préparer. N'hésite pas à descendre prendre ton petit déjeuner, je risque de prendre un petit moment à me taper la tête contre le carrelage.

Sur ces mots, j'attrape des fringues et me retranche dans la salle de bain avant de m'effondrer sur le sol, mortifiée, la peau encore brûlante de son contact.

___

Hello mes petits chats,

Alors là ! Ils ont fait fort !

Sacrée Margot, il lui arrive toujours des trucs improbables !

A mardi pour la suite puisque demain je poste sur Romane et les voleurs de Noël ❤️

Au secours, il me faut un fiancé pour Noël !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant