Jalousie me dit...

Là c'est pas la fiesta

« Voici mon chez moi ! »

Marc jeta un coup d'œil à la pièce, curieux d'en découvrir plus sur son partenaire de théâtre pour ce soir. Maxime le regarda faire tout en ce dirigeant vers la cuisine.

« Je te sers quelque chose ? » demanda-t-il à depuis son frigo, laissant sa voix porter à travers la salle.

« Je veux bien un verre d'eau si t'as ! » entendit-il la réponse provenant du salon.

Maxime s'hâta à la tâche, sortant deux verres afin de les remplir d'eau froide. Il vint ensuite les poser sur la table basse du salon, se posant à côté de Marc, qui avait terminé son examination de la pièce, déjà assis sur le canapé.

« On fait quoi maintenant ? » Demanda Maxime d'une voix qui dissimulait mal son petit rire.

« Je t'ennuis tant que ça ? »

« Mais arrête » ria cette fois Maxime, ne pouvant plus se retenir face à cette situation impromptue.

« La patience est une vertu Maxime, attend ! » lui répondit Marc en soufflant du nez, diffusant la légère tension.

« Toi t'as quelqu'un dans ta vie ? » Maxime posa la question avec nonchalance, réellement curieux de découvrir la raison pourquoi un homme aussi charmant et doux que lui était encore célibataire.

Marc soupira avant de boire son verre d'eau d'une traite.

« Non, c'est compliqué à vrai dire. Ça en a peut-être pas l'air, mais j'ai pas trop de chance en amour. Je tombe vite amoureux, mais aussi rapidement je dé-tombe amoureux, si tu vois ce que je veux dire. Ça n'aide pas que je semble toujours tomber sur des gens qui ne veulent rien de sérieux, rien de concret. C'est comme si c'était une compétition de qui pouvait coucher avec le plus de monde possible sans réellement s'attacher, et même si y'a rien de mal à ça, des fois je veux juste un peu de douceur. Quelqu'un pour me prendre dans les bras les jours où ça va pas, et les jours où ça va bien. Mais ça reste des relations superficiels. »

Maxime le regarda parler, buvant ses paroles avec empathie. Il comprenait ce sentiment. Les relations étaient devenus plus difficiles. Plus accessible et plus diverses, soit, mais comme si l'offre avait fait réduire la demande. Comme si même dans les relations amoureuses, la surconsommation de la société avait pris les rênes. Il sentit une petite douleur dans son cœur à voir son nouvel ami si abattu.

« Ça fait chier » prononça Maxime dans un souffle, sans vraiment réfléchir.

« Quoi ? »

« Je pense que j'aurais pu tomber amoureux de toi. » dit-il pour aller au fond de sa pensée.

Marc lui sourit avec tendresse, l'atmosphère de la nuit et des tourments intérieurs solidifiant leur amitié naissante.

« Peut-être dans un autre univers Maxime. Mais pas dans celui-ci. » lui dit-il d'une voix assuré, comme si l'idée lui amenait un peu de paix intérieure.

« Si seulement. » soupira Maxime, lui rendant son sourire, fragile dans sa douceur.

« Dis pas ça. Bon, je vais pas m'accabler sur mon sort, et je vais plutôt me réjouir du tiens ! » lui lança ensuite le blond, qui se releva du canapé d'un bond. « Je vais me chercher un autre verre d'eau, t'en veux un aussi ? » dit-il sans attendre sa réponse.

« C'est pas encore gagné, ton truc. J'ai pas de garantie que ton petit plan ait fonctionné. Et oui, je veux bien ! » cria à moitié Maxime, lui aussi se relevant du canapé, avec un peu plus de difficulté.

« Moi je pense que c'était gagné d'avance. »

« Comment tu sais ? T'as l'air tellement sûr de toi »